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Massothérapie : massage thérapeutique, sportif ou relaxant, comment choisir et éviter les erreurs

  • il y a 4 jours
  • 30 min de lecture

La massothérapie est aujourd’hui l’une des approches de soins les plus recherchées pour soulager les tensions musculaires, réduire le stress et améliorer la récupération physique. Mais face à la variété des techniques disponibles (massage thérapeutique, massage sportif ou massage relaxant) il est normal d’hésiter. Choisir le mauvais type de massage peut parfois mener à une expérience décevante, voire inconfortable. Dans cet article, nous allons voir comment bien choisir le massage adapté à vos besoins, découvrir les bienfaits réels de la massothérapie et surtout, éviter les erreurs fréquentes.


Si vous voulez mieux comprendre les mythes et croyances entourant les types de massage et les erreurs à éviter, nous avons une vidéo YouTube associée qui illustre clairement ce sujet parfois complexe👇🏽



Qu’est-ce que la massothérapie et pourquoi est-elle si populaire ?


La massothérapie regroupe un ensemble de techniques manuelles visant à améliorer le bien-être et la santé globale. Elle est souvent utilisée à des fins de relaxation, de prévention ou de réhabilitation.


Mais est-ce vraiment le cas ? Un(e) thérapeute peut-il (ou peut-elle) réellement, grâce à ses mains, ses coudes ou d'autres outils, exercer différentes pressions sur les tissus mous (muscles, fascias, tendons) et atteindre tous ces objectifs de santé ? Existe-t-il encore des mythes entourant la massothérapie que vous devriez connaître ? C’est exactement ce que nous allons explorer.


Les bienfaits scientifiques reconnus


Vrai ou faux | Les recherches démontrent:


La massothérapie peut réduire la douleur musculaire perçue ?

La massothérapie, comme plusieurs autres approches passives, consiste à rester allongé sur une table pendant que le thérapeute travaille : le patient ne bouge pas, il reçoit simplement le soin. Tout comme la chiropratique, la physiothérapie ou d’autres méthodes, elle peut être utilisée pour soulager des douleurs musculaires ou articulaires, sans problème.


Cependant, il faut nuancer. La recherche scientifique appuie davantage l’efficacité de ces approches dans les cas de douleurs aiguës que dans les douleurs chroniques. Lorsqu’une personne vit avec de la douleur chronique, ces techniques peuvent tout de même être utiles pendant les périodes d’exacerbation — c’est-à-dire lorsque la douleur augmente pendant quelques semaines. Dans ces moments, une approche passive peut aider à ramener la sensibilité et la douleur à un niveau plus tolérable.


Mais à long terme, la seule solution durable reste une approche active et autonome : adopter un mode de vie plus actif, intégrer des exercices de renforcement musculaire et pratiquer régulièrement des activités physiques qui nous font bouger.

La massothérapie peut améliorer la circulation sanguine et lymphatique ?

Il est maladroit de croire que la massothérapie améliore réellement la circulation sanguine ou, encore plus, la circulation lymphatique. En réalité, les effets sont très limités.


Le massage peut, dans certains cas, provoquer une légère augmentation de la circulation sanguine superficielle, ce qui se traduit par une rougeur et une chaleur temporaires de la peau. Mais ces changements restent en surface et ne peuvent pas pénétrer en profondeur dans un muscle ou agir directement sur un foyer d’inflammation lié à une blessure.


Quant à la circulation lymphatique, qui circule dans un réseau de conduits spécialisés et joue un rôle essentiel dans la protection du corps, elle n’est pas influencée par la pression externe, peu importe l’intensité du massage. La lymphe n’a pas besoin de ce type de stimulation pour bien fonctionner : avec ou sans massage, elle accomplit son travail de défense et d’élimination normalement.

La massothérapie peut diminuer les niveaux de stress et d’anxiété ?

Il est vrai que la massothérapie peut contribuer à diminuer les périodes de stress, en particulier grâce aux massages de détente thérapeutique. Ceux-ci favorisent un état de relaxation du système nerveux, ce qui peut améliorer la qualité du sommeil. Un sommeil plus réparateur se traduit par davantage d’énergie au quotidien, une meilleure tolérance à la douleur et une plus grande capacité à participer activement à des activités physiques ou à des exercices de renforcement. En revanche, une personne fatiguée et stressée aura tendance à être plus irritable et moins impliquée dans sa réadaptation.


Cela dit, la massothérapie n’est pas la seule approche à offrir cet effet bénéfique. Les docteurs en chiropratique, les physiothérapeutes et d’autres professionnels œuvrant dans le domaine musculo-articulaire peuvent également soulager la douleur et aider à reprendre le contrôle d’une vie perturbée par le stress et l’anxiété, qui sont des facteurs clés dans le déclenchement et l’entretien de douleurs non spécifiques.


Cliquez-ici pour en savoir plus sur la douleur non-spécifique

Les massothérapeutes traitent souvent des tensions/douleurs transitoires appelées des douleurs non-spécifiques, ce sont des douleurs qui semblent apparaître de nulle part, souvent après un faux mouvement qui n’a pourtant pas la capacité réelle de nous blesser. Par exemple, ramasser un objet banal au sol, se sécher les cheveux la tête penchée vers l’avant, sortir de la voiture et sentir le dos « barrer », ou encore voir la douleur s’installer graduellement jusqu’à bloquer complètement les mouvements.


Contrairement à une entorse, la douleur non spécifique n’est pas causée par un tissu déchiré, déplacé, coincé, endommagé ou enflammé. Elle résulte plutôt d’une région du corps qui s’est sensibilisée après avoir subi un stress trop rapide ou trop important.


Plusieurs facteurs peuvent contribuer à amplifier cette douleur. En plus du stresseur mécanique (le mouvement ou le geste initial), les stresseurs psychologiques comme la fatigue, le stress, l’anxiété ou la dépression peuvent jouer un rôle. Leur combinaison peut transformer un simple inconfort en une douleur persistante, voire en une sensation de blocage.


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La massothérapie peut favoriser un meilleur sommeil ?

Oui, un massage réalisé par un massothérapeute ou par un docteur en chiropratique peut contribuer à améliorer la qualité du sommeil. Ces thérapies participent efficacement au soulagement de la douleur et, lorsque celle-ci devient moins présente, il est plus facile de s’endormir et de réduire les risques de réveils nocturnes causés par l’inconfort. Avec le retour d’un sommeil réparateur, le cerveau fonctionne de manière plus cohérente et tolérante, ce qui facilite le maintien de l’autonomie au travail et dans les activités physiques.


Cette dynamique favorise non seulement un meilleur bien-être quotidien, mais maximise aussi les chances de sortir plus rapidement de cet univers de douleur.

La massothérapie peut contribuer à la récupération après un effort physique ?

Il est faux de croire que la massothérapie aide directement à la récupération après un effort physique. Son rôle n’est pas d’accélérer la réparation des muscles ou de favoriser l’adaptation physique. Par contre, de manière indirecte, en soulageant une douleur ou une tension grâce à la thérapie manuelle, la massothérapie peut permettre de se sentir mieux dans son corps. Cet effet facilite le retour plus rapide vers des activités aérobiques comme la marche, le vélo ou la natation, plutôt que de rester sédentaire et inactif.


C’est véritablement ce retour progressif au mouvement qui permet de traverser une surcharge liée à l’entraînement et de dépasser ses limites de façon sécuritaire et durable.

La massothérapie peut améliorer la mobilité ?

Il est faux de croire qu’un massage peut améliorer directement la mobilité. Il faut apporter une nuance importante : si vous ressentez un inconfort ou une petite douleur, cela ne signifie pas que votre mobilité normale est réellement réduite. Votre niveau naturel de mobilité, c’est-à-dire la façon dont vous bougez habituellement, ne pourra jamais être amélioré uniquement par des massages, même si vous en receviez tous les jours. La raison est simple : la massothérapie est une approche trop passive. Pour véritablement augmenter sa mobilité, il faut retrouver ses capacités par soi-même, à l’aide d’exercices de renforcement qui mettent en charge une articulation avec des poids ou des résistances, dans des zones devenues difficiles à atteindre depuis l’enfance ou après plusieurs années de raideur.


La seule exception se trouve dans les situations de douleur aiguë, où une région du corps est temporairement bloquée par des tensions ou des spasmes musculaires. Dans ces cas-là, la thérapie manuelle peut effectivement aider à relâcher la zone et à ramener la mobilité vers son niveau de base. Mais en dehors de cette exception, seul le travail actif et progressif permet de gagner en mobilité.


« Certains de ses bénéfices, quand ils sont fondés, expliquent pourquoi la massothérapie est devenue une pratique incontournable, autant pour les sportifs que pour les personnes sédentaires » - Dr. Boisvert, chiropraticien D.C.

Erreurs fréquentes à éviter avec ce type de massage


Vrai ou faux | Un bon massage doit faire mal

C’est une croyance répandue de penser qu’un bon massage doit nécessairement faire mal. En réalité, dans la majorité des cas (surtout lorsqu’on vit déjà un inconfort ou une douleur) si la thérapie provoque encore plus de douleur et que toute notre attention reste centrée sur la zone sensible, le cerveau aura beaucoup plus de difficulté à s’en libérer. Un bon massage est avant tout une thérapie qui respecte vos limites et votre tolérance au massage profond. L’objectif est de rester dans une zone « confort-inconfort », en évitant de s’exposer trop longtemps à une intensité qui fait très mal.


La seule exception concerne certains sportifs qui, habitués à vivre avec des tensions musculaires après l’effort, recherchent volontairement des massages très intenses. Dans leur cas, c’est cette approche qui correspond le mieux à leur valeur thérapeutique, et un massage plus doux risquerait de leur sembler inutile. Comme l’effet placebo joue aussi un rôle important dans ce type de thérapie, il est essentiel de respecter non seulement les symptômes, mais aussi les attentes et la perception de la personne.

Vrai ou faux | Croire qu'un seul massage suffit

Ce n’est pas tout à fait faux ni tout à fait vrai de dire qu’un seul massage suffit toujours et cela dépend vraiment des scénarios. Pour plusieurs personnes, un seul massage peut effectivement être suffisant. Par exemple, si vous traversez une période de stress intense et que vous avez simplement besoin d’un moment de détente ou d’un massage thérapeutique pour reprendre un peu de contrôle sur une vie surchargée, une seule séance peut apporter un réel bienfait.


Dans d’autres situations, lorsqu’il y a un inconfort ou une douleur, il est possible que plusieurs séances soient nécessaires afin de soulager progressivement les symptômes. Cependant, gardez en tête que si vous n’observez aucune amélioration après trois consultations, il vaut mieux éviter de persister uniquement avec la massothérapie. Les massothérapeutes ne sont pas formés pour éduquer sur la douleur ni pour poser un diagnostic. Ainsi, si la douleur s’installe dans le temps, qu’elle soulève de l’incertitude ou de l’anxiété, et qu’aucune explication claire n’est donnée, cela peut maintenir un cercle vicieux de douleur.


Dans ces cas, il est préférable de consulter un professionnel apte à poser un diagnostic, comme un docteur en chiropratique au Québec, afin d’obtenir une meilleure compréhension de la situation et une prise en charge plus adaptée.


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Vrai ou faux | Éviter de s'entraîner après un massage

Il est faux de croire qu’il ne faut pas s’entraîner après un massage. Cette idée, qu’on retrouve souvent en ostéopathie ou en massothérapie, selon laquelle il ne faudrait surtout pas bouger ou s’entraîner pour ne pas « défaire le travail du thérapeute », est non seulement un mythe, mais aussi une croyance potentiellement dangereuse. Ce type de discours nourrit des pensées négatives et catastrophiques qui entretiennent la douleur et ouvrent la porte à une dépendance thérapeutique, en laissant croire que seul le thérapeute peut vous aider. Cela crée aussi un climat d’incertitude, comme si vous n’étiez pas capable de maintenir votre autonomie sans consultation. Au contraire, l’activité physique et le mouvement en dehors des traitements doivent toujours être encouragés.


Méfiez-vous des thérapeutes qui tiennent un discours alarmiste ou qui découragent la pratique d’exercices : le seul bénéfice réel de cette approche, c’est d’augmenter leur portefeuille, pas de favoriser votre santé.

Vrai ou faux | Évitez le massage détente avec une douleur

C’est également un mythe de croire qu’il faut absolument éviter les massages détente lorsqu’on a une douleur et que seul un massage thérapeutique peut être efficace. En réalité, pour de nombreuses douleurs, le simple fait de calmer le système nerveux grâce à un massage détente peut être tout aussi bénéfique qu’un massage thérapeutique plus profond.


Toutefois, si vous êtes convaincu que seul un massage thérapeutique peut vous aider, l’effet placebo jouera un rôle majeur. Dans ce cas, ne pas recevoir le type de traitement qui correspond à vos attentes risque de réduire les bénéfices, car vos valeurs thérapeutiques ne sont pas respectées. Voilà pourquoi la communication entre le thérapeute et le patient est essentielle : elle permet d’adapter l’approche à vos besoins et de vous faire voir la valeur réelle de la thérapie dans le soulagement de votre douleur.

Vrai ou faux | Le massage c'est bon pour la douleur chronique

C’est complètement faux de croire que le massage est une solution efficace pour la douleur chronique. Il est important de modérer ses attentes vis-à-vis la massothérapie, qu’elle soit détente, thérapeutique ou sportive. Ces approches ont peu, voire aucun impact à long terme sur la douleur chronique. Comme nous l’avons déjà expliqué dans nos articles précédents, les thérapies passives peuvent être utiles pour soulager une douleur aiguë, mais elles n’apportent pas de bénéfices durables dans un contexte de douleur chronique.


En savoir plus sur les thérapies passives

La thérapie passive désigne l’ensemble des approches de soulagement où le patient demeure entièrement inactif pendant le traitement, c’est-à-dire qu’il reçoit une intervention sans avoir à bouger ni à participer activement. Cela inclut, par exemple, la massothérapie, l’ostéopathie ou encore certains traitements en chiropratique.


Dans ce type d’approche, le thérapeute applique des techniques manuelles ou utilise des outils pour agir sur une région douloureuse, tandis que le patient reste allongé ou assis, sans effort. Contrairement à la rééducation active, la thérapie passive ne vise pas à renforcer la musculature, à améliorer l’endurance ou à développer de nouvelles capacités fonctionnelles. Elle sert principalement à soulager la douleur ou les tensions de façon temporaire, à apaiser le système nerveux et à procurer un bien-être immédiat.


Bien qu’elle puisse être utile, surtout dans les phases aiguës ou lors d’épisodes plus douloureux, elle ne remplace pas l’importance d’un retour progressif au mouvement et d’exercices adaptés pour retrouver une autonomie durable et prévenir les rechutes.


Lorsque la douleur s’installe dans le temps, la seule personne qui détient réellement le pouvoir de faire une différence à long terme, c’est vous. Cela passe par une attitude plus positive et objective, le retour de l’autonomie et l’adoption d’un mode de vie plus actif. La seule exception concerne les périodes d’exacerbation, lorsque la douleur chronique devient plus sensible temporairement. Dans ces moments, un massothérapeute peut contribuer à réduire la douleur et vous ramener vers un niveau plus tolérable. Mais ensuite, la balle est dans votre camp.


👉 Si vous souhaitez amorcer votre éducation sur la douleur chronique, obtenir des conseils d’autogestion et développer une vision plus objective pour mieux la tolérer au fil des années, nous avons une mini-série complète sur YouTube. La première vidéo se trouve ci-dessous. Bonne découverte !


Vrai ou faux | Évitez de consulter si c'est déplacer

Éviter de consulter sous prétexte que « quelque chose est déplacé » est non seulement une erreur fréquente, mais aussi un mythe, et ce pour plusieurs raisons.


Premièrement, si une structure de votre corps était réellement déplacée, vous ne songeriez même pas à aller en massothérapie : vous seriez déjà à l’urgence, sur une civière, incapable de bouger à cause d’une douleur intense.


Pour plusieurs personnes, croire qu’une articulation est « déplacée » ou « coincée » devient une explication simpliste et rassurante qui entretient maladroitement la persistance de la douleur. Non seulement ce n’est pas vrai, mais cela installe des pensées négatives qui diminuent la qualité du soin. Entrer en traitement avec l’idée que « votre douleur est pire qu’elle ne l’est vraiment » ou que « quelque chose est déplacé » vous amène à croire que le massothérapeute n’est pas qualifié pour vous aider. Résultat : une heure de soin qui aurait pu être bénéfique se transforme en anxiété, incertitude et perte de confiance.


Aux massothérapeutes qui lisent nos articles : évitez de parler de vertèbres déplacées, de nerfs coincés ou d’inflammation généralisée. Même en présence d’une grosse douleur au cou ou au dos, il vaut mieux référer immédiatement vers un professionnel qualifié comme un docteur en chiropratique. Sinon, ces croyances erronées ne font qu’augmenter l’anxiété, nuire à l’autonomie des patients et réduire l’efficacité perçue d’un soin détente, thérapeutique ou sportif.


En savoir plus sur les vertèbres déplacées

La vertèbre déplacée est un mythe fréquent en santé, souvent utilisé pour expliquer maladroitement la présence ou la persistance d’une douleur intense. Contrairement à ce que certains croient, vos vertèbres ou votre bassin ne peuvent pas « se déplacer » à la suite d’un faux mouvement ou progressivement, sans que vous vous en rendiez compte.


Si une vertèbre était réellement déplacée, il faudrait un traumatisme majeur : vous seriez incapable de bouger, cloué au sol par une douleur extrême, nécessitant une prise en charge médicale urgente.


Ce concept est parfois entretenu par certains thérapeutes qui prétendent pouvoir « replacer » la vertèbre pour corriger le problème. C’est une explication simpliste qui n’a aucun fondement scientifique. L’ostéopathie, notamment en France, au Canada et au Québec, perpétue encore ce mythe, en raison de formations privées non régulées, sans standards universitaires stricts et où persistent des notions pseudo-scientifiques dépassées.


En réalité, lorsque quelqu’un semble « croche » lors d’un épisode de douleur au cou ou au dos, ce n’est pas une vertèbre déplacée, mais bien une réaction musculaire de protection temporaire. Une fois les tensions musculaires diminuées, la posture et les mouvements redeviennent normaux.


Vertèbre déplacée | L'exception qui confirme la règle 🧐

Les seules fois où l’on peut réellement parler de vertèbres « déplacées », c’est dans le cas d’une spondylolisthèse.


Qu’est-ce que c’est?

La spondylolisthèse, c’est quand une vertèbre glisse légèrement vers l’avant par rapport à celle qui est située juste en dessous. Ce n’est pas un faux mouvement ou un simple blocage musculaire, mais bien une condition structurelle réelle.

Comment ça arrive?

Elle peut survenir à la suite d’un stress répété, comme chez certains sportifs (gymnastes, joueurs de football, haltérophiles) où une fissure peut apparaître dans l’os à cause de la surcharge.


Plus fréquemment, à cause de l’usure liée à l’âge, où les articulations et les disques perdent de leur stabilité.


Plus rarement, après un traumatisme important qui fragilise une vertèbre.

Qui est le plus à risque?

Les adolescents sportifs, surtout dans les sports demandant des mouvements répétés d’extension du dos (gymnastique, danse, plongeon, football). Les adultes plus âgés, à cause de l’arthrose et de la dégénérescence des disques.


Les symptômes associés

Les symptômes d’une spondylolisthèse peuvent être sournois et rarement très clairs. Chez l’adolescent, on doit particulièrement y penser lorsqu’il se plaint de douleurs lombaires persistantes qui semblent apparaître sans raison précise, souvent liées aux sports ou activités mentionnés plus haut. Si, malgré une approche conservatrice, la situation ne s’améliore pas après plusieurs mois, une investigation supplémentaire est généralement indiquée pour mieux comprendre la cause.


Durant cette période, les symptômes les plus fréquents incluent :


  • des douleurs lombaires persistantes au bas du dos,

  • une douleur souvent augmentée en position debout ou lors de l’extension complète du dos,

  • une raideur matinale dans le bas du dos,

  • et, dans certains cas, une irradiation de la douleur vers la fesse ou la jambe.


Si votre adolescent ou adolescente pratique ces sports et se plaint de douleurs au dos depuis plusieurs semaines ou mois, il est important d’obtenir un diagnostic clair et, au besoin, une lettre de référence pour passer des imageries médicales.


Peu importe où vous êtes, vous pouvez consulter nos spécialistes en vidéoconférence pour rapidement reprendre le contrôle sur cette douleur, ou encore nous rencontrer directement en clinique sur la Rive-Sud de Montréal.


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Comment la diagnostiquer?

Le diagnostic se fait par imagerie médicale, généralement une radiographie du bas du dos qui montre clairement le glissement d’une vertèbre par rapport à une autre. Une IRM peut être demandée si on soupçonne une atteinte des nerfs.

Comment la traiter?

Dans la majorité des cas, la prise en charge est conservatrice : exercices de renforcement (surtout les abdominaux profonds et les muscles stabilisateurs du dos), chiropratique, et conseils d’hygiène de vie. La médication peut être utilisée temporairement pour gérer la douleur.


La chirurgie est réservée aux cas graves, avec un glissement très avancé ou une compression nerveuse importante qui cause des symptômes sévères (perte de force, troubles de la marche, incontinence).

En savoir plus sur les nerfs coincés

Les nerfs coincés sont probablement le mythe le plus répandu en santé. Lorsqu’une nouvelle douleur apparaît, plus intense que ce que vous avez déjà vécu, beaucoup de gens croient à tort que ce n’est pas musculaire ou articulaire, mais forcément nerveux pour être aussi douloureux.


Répétons-le clairement : un nerf coincé ne cause jamais une douleur purement locale. Si vous pouvez pointer l’endroit exact (au cou, au dos, à l’épaule, au genou, etc.) et que la douleur ne se propage pas plus loin, ce n’est pas un nerf.


Pour qu’un nerf soit réellement coincé, il faut que la douleur parte d’une région et irradie plus loin (par exemple du cou jusqu’au bras ou du bas du dos jusqu’à la jambe). Ces douleurs sont généralement accompagnées de brûlures, picotements, pertes de force, pertes de sensation ou pertes de réflexes.


Donc, même si votre douleur est intense (un 12/10 au cou ou au dos) ce n’est pas un nerf coincé. Les vraies compressions nerveuses apparaissent surtout dans les cas plus rares de lésions envahissantes de la colonne vertébrale


En savoir plus sur les lésions envahissantes

Les lésions envahissantes de la colonne vertébrale sont des changements structurels qui prennent progressivement plus de place et peuvent, dans certains cas, comprimer la moelle épinière ou les nerfs qui en sortent. Cela peut survenir après un traumatisme majeur, par exemple avec de l’œdème ou du sang dans la région, mais le plus souvent, il s’agit de bombements discaux liés à des hernies, de dégénérescences discales, ou encore d’arthrose qui, avec le temps, empiètent sur l’espace disponible autour des nerfs.


Il est important de comprendre que ces lésions ne s’accompagnent pas toujours de symptômes. La majorité sont asymptomatiques, car tant qu’elles ne compriment pas directement les structures avoisinantes, elles ne provoquent aucune douleur ni problème fonctionnel.


Comme pour de nombreux processus dégénératifs dans le corps, ces lésions représentent surtout des facteurs de risque. Cela signifie qu’une personne qui présente ce type de dégénérescence est davantage susceptible qu’une autre de développer un épisode d’inconfort ou de douleur — mais ce n’est pas une fatalité.

En savoir plus sur l'inflammation généralisé

L’inflammation est aussi un mythe fréquent quand on parle de douleurs neuromusculosquelettiques. Tout comme les fausses croyances de la vertèbre déplacée ou du nerf coincé, l’inflammation sert souvent d’étiquette maladroite et naïve pour expliquer la présence ou la persistance d’une douleur.


Pour beaucoup de personnes (autant chez certains thérapeutes que dans le grand public) Il semble impensable d’avoir mal sans que quelque chose soit déplacé, coincé ou enflammé. Pourtant, si une région était vraiment inflammée, on retrouverait les signes classiques de l’inflammation : rougeur, chaleur, œdème (enflure). Même avec une douleur intense et une perte de mobilité, s’il n’y a ni gonflement articulaire marqué ni chaleur ni rougeur, on ne parle pas d’un véritable processus inflammatoire. Ces cas se voient surtout après des traumatismes aigus, comme une entorse ou une blessure sportive.


Lorsque la douleur apparaît à la suite d’un faux mouvement ou qu’elle s’installe progressivement, il faut éviter de penser à la vertèbre déplacée, au nerf coincé ou à l’inflammation. Ces idées entretiennent des pensées négatives qui limitent l’autonomie, découragent l’activité physique et favorisent la sédentarité ou, pire encore, une dépendance thérapeutique envers des praticiens maladroits qui exploitent ces mythes pour soutirer de l’argent.



Les mythes des « nœuds musculaires » en massothérapie


Le terme « nœud musculaire » est une expression imagée. Les muscles ne forment pas de véritables nœuds. Ce que l’on ressent comme une boule ou une corde raide est en réalité une zone de tension où les fibres musculaires se contractent de façon anormale.


En savoir plus sur l'historique des nœuds musculaires

Le concept des « nœuds musculaires » ne date pas d’hier. Déjà au XIXᵉ siècle, des médecins décrivaient des zones de tension ou des nodules douloureux dans les muscles. Au début du XXᵉ siècle, on parlait de fibrositis pour expliquer ces nodules, croyant qu’il s’agissait d’inflammations des tissus fibreux. Ce terme a ensuite été abandonné, car on s’est rendu compte que ce n’était pas toujours lié à une inflammation.


Dans les années 1950 et 1960, Janet Travell et David Simons ont formalisé le concept de myofascial trigger points (points déclencheurs myofasciaux). Ils ont décrit ces zones hyperirritables dans les muscles, responsables de douleurs locales ou projetées. Ce modèle a beaucoup influencé la pratique clinique dans le monde entier.


Ce que la science démontre

Malgré la popularité du concept, la science n’a jamais réussi à prouver de façon claire que les nœuds musculaires existent comme une structure anatomique visible et constante. Sur les cadavres, aucun tissu distinct et reproductible n’a été identifié comme « nœud musculaire ».


Par contre, en clinique, on observe bel et bien des zones de tension ou de sensibilité dans certains muscles. Chez certains patients, ces points sont extrêmement douloureux à la palpation. Chez d’autres, les mêmes zones sont présentes mais complètement indolores. Cette variabilité démontre que les nœuds musculaires sont plus une expérience vécue qu’une structure physique tangible.

Interprétation clinique plus moderne

Aujourd’hui, on considère les nœuds musculaires ou trigger points comme des facteurs de risque de douleur plutôt que comme une cause unique et permanente. Plusieurs facteurs peuvent les rendre sensibles :


  • le manque de mouvement ou la sédentarité,

  • le stress prolongé,

  • la surcharge physique,

  • une récupération insuffisante,

  • un sommeil de mauvaise qualité.


De plus, lorsqu’un point a déjà été douloureux dans le passé, il a plus de chances de redevenir sensible plus tard. Le cerveau et le système nerveux « se souviennent » de cette région comme étant fragile, ce qui peut expliquer pourquoi la douleur revient parfois dans les mêmes zones.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic repose essentiellement sur l’examen clinique : le thérapeute palpe les muscles pour identifier des bandes tendues, des zones douloureuses ou une douleur qui se reproduit lorsqu’on appuie dessus.


Comme il n’existe pas de test d’imagerie standard fiable pour confirmer l’existence des nœuds musculaires, leur identification reste surtout subjective.


Pour le traitement, plusieurs approches sont utilisées :


  • les thérapies manuelles comme le massage ou la pression localisée,

  • les exercices de mobilité et de renforcement pour améliorer la tolérance du muscle,

  • des techniques comme le dry needling (aiguilles sèches) dans certains contextes,

  • et surtout l’autogestion : rester actif, gérer le stress, améliorer le sommeil et varier les postures.


⭐️ Thérapeutes et client(e) | Message important: Traitement

Nous encourageons tous les massothérapeutes qui lisent cet article, ainsi que leurs clients actuels ou futurs, à comprendre qu’il faut absolument éviter les thérapeutes qui entretiennent un discours négatif. Vous dire que votre corps est rempli de tensions, qu’il y a toujours « les mêmes nœuds » à retravailler, ne fait qu’alourdir inutilement votre santé. Ces propos entretiennent des mécanismes de douleur, favorisent le développement de problématiques chroniques et freinent votre autonomie en vous donnant l’impression que, peu importe ce que vous ferez, vous ne pourrez jamais vous débarrasser de ces fameux nœuds musculaires.


Il est important de réaliser qu’il n’existe pas de traitement définitif pour les nœuds musculaires. Vous pourriez recevoir un massage tous les jours de votre vie, cela ne les ferait pas disparaître, puisqu’ils n’existent pas comme structure anatomique. En revanche, le massage procure un soulagement temporaire et un regain d’énergie, ce qui vous aide à redevenir actif. Et c’est ce mode de vie actif, combiné à des exercices de renforcement, qui constitue le seul véritable outil à long terme pour améliorer votre situation.


Si vous êtes vous-même aux prises avec des douleurs chroniques ou des tensions persistantes, et que vous souhaitez mieux comprendre la douleur, j’ai préparé une série complète sur la douleur chronique. Vous y trouverez des informations essentielles, des conseils d’autogestion pour mieux tolérer vos symptômes et, peut-être même, des pistes pour en venir à bout dans le futur. Le lien est ci-dessus.



Ce que vous ressentez en réalité dans vos muscles


Ces tensions peuvent être liées à :


  • aa sédentarité

  • un stress prolongé

  • une surcharge d’effort physique

  • une récupération insuffisante


La massothérapie aide à relâcher ces tensions, mais l’entretien musculaire par l’activité physique et les étirements reste fondamental.



Quel sorte de massage est meilleur pour vous ?


Beaucoup de personnes se demandent quel est le meilleur type de massage pour régler leurs problèmes : massage détente, thérapeutique, sportif, avec ventouses, madérothérapie ou encore deep tissue. Dans cette dernière section, nous abordons les bienfaits de chacun, leurs différences, ainsi que des conseils pratiques pour vous aider à maximiser votre temps et vos résultats lors d’un soin de massothérapie.


Quand choisir un massage: Détente

Les massages de détente sont particulièrement recommandés pour les personnes qui n’ont jamais expérimenté la massothérapie, qui traversent des périodes de stress important ou de surcharge émotive, et qui souhaitent simplement s’accorder un moment pour reprendre le contrôle. Hommes ou femmes, prendre le temps de se déconnecter d’un environnement chaotique peut non seulement favoriser un sommeil plus réparateur, mais aussi vous redonner l’énergie nécessaire pour maintenir vos activités physiques et aérobiques, essentielles à une bonne hygiène de vie.


En revanche, évitez les massages de détente si vous avez déjà bénéficié de la massothérapie ou si vous recherchez une approche plus ciblée et plus intense, avec des manœuvres précises sur des zones spécifiques.

Quand choisir un massage: Thérapeutique

Les massages thérapeutiques sont recommandés pour les personnes qui ont déjà expérimenté la massothérapie et qui souhaitent cibler des régions précises du corps. Ils conviennent particulièrement à ceux qui présentent des zones sensibles, des points gâchettes (trigger points) ou des douleurs localisées, et qui acceptent de travailler dans une zone de confort-inconfort durant la séance.


Ils sont donc à privilégier dans les cas d’inconfort ou de douleur, puisque l’objectif est que le massothérapeute concentre son temps et ses techniques sur les régions qui en ont réellement besoin, plutôt que de disperser le soin sur des zones comme le visage, les mains, les pieds ou les jambes, qui nécessitent moins d’attention dans ce contexte.

Quand choisir un massage: Sportifs/deep tissue

Les massages sportifs et les massages « deep tissue » sont destinés à une clientèle particulière : ceux qui ont déjà une bonne expérience en massothérapie thérapeutique mais trouvent que les soins ne vont pas assez en profondeur ou manquent d’intensité. Ils s’adressent surtout aux personnes très actives physiquement, qui s’entraînent régulièrement au gym, pratiquent le vélo, la natation, le football, le soccer, le hockey ou d’autres sports générant une surcharge mécanique importante. L’objectif est de cibler les zones de fatigue musculaire accumulée et de travailler plus intensément sur les tissus.


Cependant, il est essentiel que ce type de massage corresponde à vos valeurs thérapeutiques et à vos attentes. Vous devez être pleinement conscient et consentant au fait que ce soin peut être douloureux. Pour la majorité de la population, il n’existe aucun réel avantage à « jouer dans la douleur » si ce n’est pas aligné avec leurs objectifs.


Il est donc recommandé d’éviter les massages sportifs et deep tissue si vos inconforts sont liés à une blessure, à une douleur chronique non associée à l’activité sportive, ou à un problème déjà sensibilisé. Dans ces cas, une approche trop intensive risque non seulement d’exacerber les symptômes, mais aussi de prolonger inutilement la récupération.

Quand choisir un massage: Ventouse

Un massage aux ventouses consiste à appliquer des ventouses en silicone ou en verre sur la peau pour créer un effet de succion. Celles-ci sont déplacées lentement ou laissées en place pendant quelques minutes, ce qui donne une sensation de pression et de tiraillement dans les tissus. Contrairement à un massage classique fait uniquement avec les mains, la ventouse attire la peau et les tissus vers l’extérieur, ce qui procure une expérience différente.


Il n’y a pas de profil de clientèle précis pour ce type de soin. Souvent, ce sont des personnes qui ont déjà essayé la massothérapie thérapeutique ou sportive et qui souhaitent expérimenter une approche différente. Certains y voient une manière de cibler des zones récalcitrantes ou plus sensibles, ou encore une alternative lorsqu’ils n’ont pas eu beaucoup de résultats avec les autres types de massage.

Quand choisir un massage: Madérothérapie

La madérothérapie est une technique de massage qui utilise des outils en bois de formes variées pour appliquer une pression répétée sur les muscles. Cette approche crée une stimulation différente de celle des mains et peut aider à relâcher certaines tensions musculaires plus résistantes.


Comme pour les ventouses, la madérothérapie est surtout destinée aux personnes qui ont déjà expérimenté la massothérapie thérapeutique ou sportive et qui souhaitent essayer une nouvelle approche. Les outils de bois peuvent apporter une intensité supplémentaire intéressante pour certains, mais il faut être conscient que ce n’est pas un soin miracle.


Il est important de ne pas se laisser influencer par le marketing qui entoure cette méthode. Certains thérapeutes naïfs ou malhonnêtes prétendent que la madérothérapie peut raffermir, éliminer la graisse ou provoquer une perte de poids localisée. C’est faux et relève de la pseudo-science. Aucune technique de massage, y compris la madérothérapie ou encore la populaire lumière rouge (red light therapy), ne peut faire disparaître du gras à un endroit précis.



Si le sujet de la perte de poids localisée vous intéresse, nous avons déjà réalisé une vidéo YouTube qui explique l’une des rares techniques réelles pouvant agir de cette façon. On y parle de son fonctionnement, mais aussi des risques associés à l’utilisation d’outils technologiques très froids pour raffermir certaines régions. Le lien est disponible ci-dessous.



Quel temps ⏱️ de massage est meilleur pour vous ?


Beaucoup de personnes se demandent, en plus du type de massage à choisir, combien de temps devrait durer leur thérapie. Faut-il opter pour 60 minutes, 90 minutes ou même 120 minutes? La réponse dépend de vos objectifs, de vos besoins et il y a beaucoup de choses qui pourraient guider votre choix dans le futur qui serait important d'aborder!


Quand choisir un massage 60 minutes ?

Les massages de 60 minutes devraient être priorisés si c’est votre première expérience en massothérapie. Il est préférable de commencer par un massage détente, tout en demandant à votre thérapeute de varier légèrement les techniques pour vous donner un aperçu du détente, du thérapeutique et même un peu du sportif. Cela vous permettra de comparer les approches et de mieux choisir vos soins à l’avenir.


En savoir plus sur les exceptions importantes du massage 60 minutes

Les séances de 60 minutes sont aussi idéales lors de l’apparition d’une douleur importante, puisque rester trop longtemps immobile dans la même position pourrait accentuer le problème. Dans ce cas, il est essentiel de privilégier les positions couchées les plus confortables pour vous. Si vous ressentez de l’inconfort en étant allongé sur le dos ou sur le ventre, dites-le à votre thérapeute. Même si le travail musculaire est bien fait, rester une heure dans une position inconfortable peut vous sensibiliser davantage. Et si la seule position tolérable est couchée sur le côté, n’hésitez pas à le mentionner : un bon thérapeute saura s’adapter à vos besoins pour maximiser vos résultats.


Enfin, si votre massothérapeute n’est pas en mesure de s’ajuster à vos positions ou à vos inconforts, ce n’est probablement pas le bon professionnel pour vous. Dans ce cas, choisissez un autre thérapeute, ou encore mieux, consultez un docteur en chiropratique, qui pourra vous accompagner à travers le diagnostic, le traitement et la prévention des troubles neuromusculosquelettiques.

Quand choisir un massage 90 minutes ?

Les massages de 90 minutes sont particulièrement indiqués lorsque vous souhaitez accorder plus de temps à chaque zone pour un moment de détente, afin de maximiser la diminution du stress et de vous recentrer sur votre respiration et votre bien-être. Ils sont aussi adaptés si vous avez des douleurs persistantes ou récurrentes, et que vous désirez travailler plus d’une région avec un massage thérapeutique ou sportif. Contrairement à une séance de 60 minutes qui permet souvent de cibler une seule zone, une séance de 90 minutes offre l’occasion de combiner plusieurs régions et de porter une attention particulière là où vous en avez le plus besoin.


En savoir plus sur les exceptions importantes du massage 90 minutes

Cependant, il est préférable d’éviter les massages de 90 minutes en cas de douleur aiguë ou intense, comme un cou, une épaule ou un dos bloqué. Le fait de rester trop longtemps immobile dans une même position peut accentuer la sensibilité et ralentir le soulagement, puisque l’un des plus grands facteurs de risque est justement le manque de mouvement dans un contexte de douleur sévère. Dans ces situations, persister dans des positions inconfortables risque de diminuer considérablement les bienfaits du massage et de la thérapie manuelle.

Quand choisir un massage 120 minutes ?

Les massages de 120 minutes sont idéaux pour créer une atmosphère de détente profonde et permettre de travailler l’ensemble des régions du corps. Ils conviennent particulièrement aux personnes qui vivent avec un inconfort ou une douleur persistante, un stress constant, des tensions musculaires généralisées ou encore des conditions chroniques impliquant plusieurs zones sensibles. Cette durée permet de maximiser le temps accordé à chaque région et d’obtenir un soin complet.


Comme pour les autres types de massage, il est important d’éviter de rester trop longtemps dans une position inconfortable afin de préserver et d’optimiser les bienfaits de la massothérapie.


Conclusions: Massothérapie


Si le sujet de la massothérapie vous intéresse, nous vous invitons à visionner la vidéo disponible en début d’article afin d’illustrer plus concrètement les concepts abordés. Pour mieux comprendre les mythes et les réalités, consultez également notre section FAQ ci-dessous, qui regroupe les questions les plus fréquentes ainsi que des précisions sur certaines informations souvent présentées de façon maladroite sur Internet.


Si vous avez encore des interrogations, n’hésitez pas à nous les écrire dans la section commentaires de ce blogue ou directement sous la vidéo YouTube associée. Un membre de notre équipe se fera un plaisir de vous répondre rapidement et de vous fournir des informations claires et utiles pour votre santé.



FAQ – Massothérapie et types de massages


Q1: Est-ce que le massage soulager les maux de dos ?

Oui, le massage peut soulager les maux de dos. Qu’il soit de détente, thérapeutique ou sportif, la massothérapie peut être un outil efficace pour apaiser un inconfort, une douleur ou même un blocage au dos. Elle représente aussi une alternative souvent moins coûteuse que d’autres approches, comme l’ostéopathie.


Au Canada comme en Europe, les massothérapeutes et les ostéopathes ont une formation et des compétences comparables, mais le massothérapeute se concentre surtout sur le travail musculaire, sans s’appuyer sur des concepts pseudo-scientifiques encore véhiculés en ostéopathie. Ce travail musculaire ciblé peut contribuer à un soulagement réel et immédiat.


Toutefois, comme pour toute thérapie manuelle, si vous ne constatez aucune amélioration après deux ou trois séances, il est préférable d’arrêter et de consulter un docteur en chiropratique. Celui-ci pourra établir un diagnostic clair, proposer un traitement adapté et vous donner des conseils pratiques d’autogestion à la maison.

Q2: Est-ce que le massage rend les muscles plus souples ?

Non, le massage ne peut pas rendre les muscles plus souples.


Il est impossible pour une thérapie passive de modifier l’anatomie ou la physiologie des fibres musculaires. C’est une croyance maladroite qui laisse penser qu’on peut diminuer durablement les tensions musculaires. En réalité, lors d’un épisode d’inconfort ou de douleur, le corps peut déclencher des spasmes temporaires pour protéger une région.


Le massage peut aider à relâcher ces spasmes et procurer une sensation de détente, mais il ne change pas la souplesse intrinsèque du muscle. Une fois les mécanismes de protection désactivés, le muscle retrouve simplement son état de base. Aucun type de massage (qu’il soit de détente, thérapeutique, sportif, en tissu profond, avec ventouses ou en madérothérapie) ne peut modifier l’anatomie de vos muscles.

Q3: Est-ce que le massage favorise une plus grande amplitude des mouvements ?

Malheureusement, le massage ne peut pas augmenter vos amplitudes de mouvement. Celles-ci se développent au fil des années grâce à vos habitudes de vie, vos activités physiques et les exercices de renforcement que vous pratiquez. C’est votre participation active et régulière qui permet de maintenir cette mobilité, et non une thérapie passive.


La seule exception concerne les épisodes de douleur : le corps peut alors surprotéger une région en créant des spasmes musculaires qui limitent temporairement les mouvements. Dans ce contexte, un massage peut soulager la douleur et réduire ces spasmes, ce qui permet de retrouver une amplitude normale. Mais il ne peut pas aller au-delà de vos capacités habituelles.

Q4: Est-ce que le massage augmente la capacité respiratoire ?

Malheureusement, non, le massage n’augmente pas la capacité respiratoire. Celle-ci dépend surtout de votre système cardiovasculaire, de vos facteurs génétiques et de votre niveau d’activité physique. Les sportifs, particulièrement ceux qui pratiquent des disciplines comme la natation, le vélo, la course ou le jogging, développent naturellement une capacité respiratoire plus élevée que les personnes sédentaires.


Un massage de détente peut aider si votre respiration est temporairement limitée par le stress, en vous permettant de revenir à votre capacité normale. Mais il ne pourra jamais dépasser vos limites physiologiques naturelles. La seule façon réelle d’améliorer durablement votre capacité respiratoire est de pratiquer régulièrement des exercices aérobiques qui sollicitent le système cardiovasculaire et favorisent son adaptation.

Q5: Est-ce que le massage renforce le système immunitaire ?

Non, malheureusement, le massage ne peut pas renforcer le système immunitaire. Cette idée est une pseudoscience très répandue dans certaines pratiques manuelles, notamment chez des ostéopathes en France et au Canada, ou encore certains chiropracteurs en France, où la formation universitaire et un ordre professionnel encadrant n’existent pas. Même chose pour certains massothérapeutes qui prétendent qu’en « travaillant les tissus, la circulation sanguine, lymphatique ou nerveuse », on pourrait « rééquilibrer l’homéostasie » et ainsi renforcer l’immunité. C’est une gymnastique mentale thérapeutique douteuse qui frôle le charlatanisme.


La réalité, c’est que toute thérapie manuelle a pour but le soulagement, la détente et la réduction de la douleur. Indirectement, cela peut favoriser un mode de vie plus actif, améliorer le sommeil et réduire le stress, ce qui, à long terme, peut soutenir le système immunitaire. Mais ce n’est pas le massage en lui-même qui « booste » l’immunité : c’est le retour vers une vie plus active et équilibrée qui fait la différence.


Q6: Est-ce que le massage améliore la digestion et réduit la constipation ?

Malheureusement, non, le massage ne peut pas améliorer la digestion ou la constipation. C’est un mythe et une forme de pseudo-science souvent véhiculée dans certaines formations d’ostéopathie en Europe et au Canada. Comme ces formations ne sont pas régulées par le gouvernement, qu’elles ne sont pas universitaires ni encadrées par un ordre professionnel, elles laissent place à des associations douteuses entre des techniques manuelles dites « viscérales » et la santé digestive.


Il n’existe aucune évidence scientifique démontrant que le massage, qu’il soit appliqué à l’abdomen ou ailleurs dans le corps, puisse améliorer la digestion ou la constipation. Croire le contraire relève davantage de la gymnastique mentale, de la dérive thérapeutique ou de la naïveté clinique.


Si vous souffrez de constipation ou de problèmes digestifs, la meilleure démarche est de consulter un ou une nutritionniste — nous offrons d’ailleurs des rendez-vous par vidéoconférence partout dans le monde — ou encore votre médecin, afin d’obtenir des recommandations et des traitements réellement adaptés à votre situation.


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Q7: Est-ce que le massage améliore la circulation sanguine et lymphatique ?

Non, le massage ne peut pas améliorer la circulation sanguine ni lymphatique. Les thérapies manuelles, qu’il s’agisse de massages de détente, thérapeutiques, sportifs ou même avec ventouses, peuvent effectivement stimuler légèrement la circulation sanguine en surface, au niveau de la peau. Mais cet effet reste local et temporaire, sans impact significatif sur l’inflammation, les muscles profonds ou la persistance d’une douleur neuro-musculo-squelettique.


Quant à la circulation lymphatique, c’est encore moins plausible. La lymphe, qui joue surtout un rôle dans la défense immunitaire, n’est pas influencée de façon globale par un massage. Aucune preuve scientifique ne démontre que le massage puisse modifier son flux ou renforcer le système immunitaire. C’est une croyance qui rejoint le mythe déjà déconstruit à la question numéro 5.

Q8: Est-ce que le massage améliore la santé de la peau ?

Malheureusement, il n’existe pas suffisamment de preuves scientifiques pour soutenir cette affirmation. Un massage peut aider à éliminer des cellules mortes, mais votre corps le fait naturellement avec le temps. Ce n’est donc pas un gage de meilleure santé cutanée.


Les véritables moyens de protéger et d’améliorer la santé de votre peau passent par des habitudes simples : l’utilisation de crème solaire, l’hydratation régulière avec des crèmes adaptées, l’évitement des expositions prolongées au soleil sans protection, et la limitation des douches trop chaudes. Ces stratégies seront toujours plus efficaces (et moins coûteuses) que de multiplier les séances de massothérapie pour cet objectif.


La seule exception concerne les patients en période postopératoire : dans les premières étapes de cicatrisation, des massages doux et ciblés peuvent aider à assouplir la peau et à réduire l’apparence des cicatrices. Mais cet effet très spécifique ne peut pas être généralisé à la santé de la peau dans son ensemble.

Q9: Est-ce que le massage augmente la conscience de son corps ?

Il est vrai que le massage peut augmenter la conscience de son corps. Quand un massothérapeute travaille sur certaines zones, on devient plus attentif aux régions sensibles. Cela peut sembler positif, mais l’effet n’est pas toujours aussi bénéfique qu’on le croit.


Le problème survient lorsque le thérapeute, parfois naïf sur le plan clinique, dramatise la situation avec un discours négatif : « tout est tendu », « il y a de gros points de tension », etc. Ce type de langage peut alourdir inutilement la santé des patients, en les amenant à croire qu’ils ont plus de problèmes qu’en réalité. Résultat : ils développent une conscience corporelle biaisée, axée sur la peur et la fragilité.


À long terme, cette hypervigilance risque d’accentuer la perception des inconforts. Autrement dit, avec le temps, les patients deviennent plus sensibles aux zones déjà vulnérables, ressentant plus rapidement les tensions liées à la sédentarité, au stress ou aux surcharges mécaniques quotidiennes.

Q10: Est-ce que le massage contribue au calme et à la résistance au stress ?

Il est vrai que le massage peut favoriser le calme et réduire l’intensité du stress, mais il n’augmente pas notre résistance à celui-ci. Se faire masser chaque mois peut offrir un soulagement temporaire, mais cela ne change pas notre capacité à mieux gérer les situations stressantes.


Le stress fonctionne un peu comme un thermomètre : il monte progressivement jusqu’à atteindre une zone problématique. Un massage peut faire redescendre la pression, mais seule une participation active permet d’améliorer notre résistance. Cela passe par une attitude objective et positive vis-à-vis nos inconforts et nos douleurs, par une meilleure connaissance de nos stresseurs et par la mise en place de stratégies d’autogestion.


Bouger davantage, intégrer des activités aérobiques, apprendre à réduire l’impact des stresseurs quotidiens et éviter la sédentarité sont des moyens concrets pour développer une vraie résistance au stress.


Si le sujet de la douleur vous intéresse, nous avons une mini-série complète sur la douleur chronique. Vous y trouverez des explications claires sur le rôle du stress, des pensées négatives et d’autres facteurs qui contribuent à son apparition et à sa persistance au fil du temps. Le lien est ci-dessous.




 
 
 
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