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Hernie discale sans douleur : ce que vous devez savoir avant de paniquer

  • il y a 7 jours
  • 6 min de lecture

Recevoir un rapport d’IRM mentionnant une « hernie discale » peut être inquiétant. Pourtant, il est tout à fait possible d’avoir une hernie discale… sans aucune douleur. À l’inverse, vous pouvez aussi ressentir des douleurs au dos importantes sans que l’imagerie ne montre quoi que ce soit d’anormal.



Ce paradoxe médical est plus fréquent qu’on ne le croit. Et comprendre ce phénomène peut vous éviter bien des inquiétudes — voire des traitements inutiles.


Une hernie discale… silencieuse?


Le disque intervertébral agit comme un coussin entre les vertèbres. Quand il se déplace ou se fissure, on parle de hernie discale. Ce qu’on sait moins, c’est que plusieurs personnes vivent avec une hernie sans même le savoir, car elle ne cause aucun symptôme.


De nombreuses études d’observation (et l’expérience clinique) montrent qu’en scannant des gens en parfaite santé, on découvre des hernies discales “muettes” chez une forte proportion d’entre eux — parfois dès l’âge de 30 ans.


L’IRM : un outil, pas un verdict


L’imagerie médicale, comme l’IRM, permet de visualiser les tissus mous et de détecter des anomalies structurelles. Toutefois, voir une hernie ne signifie pas qu’elle est responsable de vos douleurs. Une douleur peut provenir d’un muscle, d’une articulation, d’une inflammation temporaire…et non de la hernie elle-même.



Pourquoi faut-il éviter les conclusions hâtives?


Recevoir un diagnostic basé uniquement sur une image peut mener à :


  • Des inquiétudes inutiles (« Est-ce que je vais devoir me faire opérer? »)

  • Des traitements invasifs précipités

  • Une perte de confiance envers son propre corps


En réalité, la douleur est multifactorielle. Elle dépend du contexte de vie, du niveau d’activité, du sommeil, du stress, de la posture… Pas seulement d’un disque déplacé.


Faut-il toujours opérer une hernie discale?


Non. La majorité des hernies discales ne nécessitent pas de chirurgie. Dans la grande majorité des cas, le corps a la capacité de s’auto-réparer. Avec un suivi conservateur (mouvement contrôlé, thérapie manuelle, adaptation du mode de vie), de nombreuses hernies se résorbent naturellement en quelques semaines à quelques mois.


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La chirurgie ne devient une option que dans des cas très spécifiques :


  • Troubles neurologiques importants (perte de force, engourdissements persistants)

  • Incontinence

  • Douleur intense non soulagée après plusieurs mois de traitement conservateur



Une prise en charge humaine et progressive


Dans bien des cas, la meilleure approche consiste à écouter les symptômes, observer la fonction, et adapter les soins à la personne, pas à l’image.


Une équipe interdisciplinaire (chiropraticien, physiothérapeute, kinésiologue, médecin) peut vous guider vers une récupération sans panique ni excès d’examens.



❓ Foire aux questions (FAQ)


1. Peut-on avoir une hernie discale sans douleur?

Oui. C’est très fréquent. Plusieurs hernies n’irritent aucun nerf et ne provoquent aucun symptôme.

2. Est-ce que l’IRM est obligatoire pour diagnostiquer une hernie discale?

Pour confirmer la présence d’une hernie discale, il faut effectivement passer une IRM. C’est l’examen de référence pour poser un diagnostic précis. Toutefois, en clinique, à l’aide des examens orthopédiques et neurologiques, on peut formuler une forte suspicion clinique lorsqu’une hernie discale est à l’origine de symptômes spécifiques.


Par exemple, si un patient présente une douleur lombaire intense accompagnée de signes neurologiques — comme une difficulté à mettre un membre inférieur en charge (perte de force), une altération des réflexes ou une perte de sensation — on peut raisonnablement suspecter une hernie discale symptomatique.


Mais cela ne signifie pas automatiquement qu’une IRM est nécessaire dans l’immédiat. La vraie question à se poser est la suivante :


👉 Est-ce que l’imagerie médicale va changer le plan d’intervention à court terme?


Dans la majorité des cas, la réponse est non. En effet, les premières étapes du traitement reposent généralement sur une approche conservatrice, qui inclut :


  • Des soins en thérapie manuelle pour soulager la douleur

  • Des exercices de renforcement musculaire ciblés

  • Des stratégies d’autogestion à la maison

  • Et surtout, un discours clinique objectif, rassurant et orienté vers le rétablissement



Pendant que ces interventions sont mises en place, le corps possède une grande capacité de guérison naturelle, même en présence d’une hernie.


Ce n’est que si la douleur persiste, s’aggrave ou si les symptômes neurologiques s’intensifient que l’on envisagera une cogestion médicale, avec le médecin de famille ou, au besoin, un spécialiste en chirurgie.

3. Est-ce que toutes les douleurs au dos sont causées par des hernies?

Pas du tout. Les douleurs lombaires proviennent souvent de tensions musculaires, de stress mécanique ou d’inactivité.

4. Est-ce que je devrais m’inquiéter si mon IRM montre une hernie, mais que je n’ai pas mal?

Non. Si vous êtes asymptomatique, aucune intervention n’est généralement nécessaire.

5. Est-ce qu’une hernie peut guérir seule?

Oui. Dans la majorité des cas, une hernie discale peut se résorber naturellement avec le temps et des soins conservateurs.

6. Est-ce que je dois arrêter le sport si j’ai une hernie discale?

Peu importe la condition de santé, qu’il s’agisse de douleurs musculaires, articulaires ou même d’une hernie discale, le mouvement demeure toujours une des clés les plus importantes de la récupération à la maison.


Les personnes qui adoptent un mode de vie plus actif — même en présence de douleur — ont tendance à récupérer plus rapidement que celles qui restent sédentaires en espérant que le temps règle les choses à lui seul. L’attente passive entretient souvent l’inconfort, alors que l’action, bien dosée, soutient la guérison.


Cela dit, il ne s’agit pas de pousser le corps à bout. On cherche plutôt à favoriser une progression graduelle dans une zone de confort-inconfort, en respectant les limites tolérables du patient.


Chaque activité physique peut être adaptée selon votre tolérance. Que ce soit :


  • la marche,

  • le vélo,

  • la natation,

  • la course ou le jogging


L’idée est de réduire temporairement le volume, la durée ou l’intensité, afin de trouver un seuil d’effort confortable qui ne provoque pas d’aggravation des symptômes. Parfois, cela signifie :


  • marcher 5 minutes, plusieurs fois par jour,

  • faire un peu de vélo stationnaire à faible intensité,

  • ou encore bouger dans la piscine pendant quelques minutes.



C’est la constance qui compte, pas la performance. Et avec le temps, on augmente progressivement le volume d’activité en fonction de la tolérance au mouvement.


L’entraînement en salle est aussi possible, à condition d’appliquer les mêmes principes :


  • Régression des charges utilisées

  • Réduction de l’amplitude des mouvements

  • Ajustement du temps d’effort ou du nombre de répétitions


L’objectif est de rester dans une zone de confort fonctionnel, sans chercher à « forcer » le rétablissement.


Il est normal, à certaines journées, de se sentir plus fatigué ou moins motivé. Dans ces cas-là, le repos est approprié. On diminue le rythme, on récupère, puis on reprend quand l’énergie revient.


Mais attention : un mode de vie sédentaire basé sur la peur du mouvement alimente souvent la douleur au lieu de l’éteindre. La sédentarité est comme des bûches qu’on jette dans le feu, prolongeant l’inconfort au lieu de le calmer.

7. Que faire si j’ai mal au dos mais que mon IRM ne montre rien?

Il est primordial de consulter un professionnel de la santé pour mieux comprendre l’origine de votre douleur. Si vous vous posez des questions comme : « Pourquoi j’ai mal alors que mes imageries médicales sont normales? », c’est souvent que l’explication ne vous a pas encore été clairement présentée.


Un docteur en chiropratique peut vous aider à mettre en lumière les mécanismes musculo-articulaires ou neurologiques à l’origine de vos symptômes. Cette compréhension est essentielle, car un patient qui comprend bien sa condition devient plus objectif, plus confiant et plus engagé dans sa récupération.


À l’inverse, l’anxiété face à l’inconnu, le doute et la confusion peuvent ralentir le processus de guérison. L’éducation clinique et les explications personnalisées font donc partie intégrante de la prise en charge.


Et en plus de recevoir des soins ciblés pour soulager la douleur, vous serez guidé vers des outils concrets d’autogestion, afin d’accélérer naturellement la disparition des symptômes et de favoriser un retour à vos activités quotidiennes en toute confiance.


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8. Est-ce que la chiropratique peut aider pour une hernie discale?

Oui, un chiropraticien peut vous aider à bouger sans douleur et éviter une escalade médicale inutile.


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9. Est-ce qu’une hernie discale est toujours visible sur les radios?

Il est important de ne pas confondre la radiographie et l’IRM, qui sont deux types d’imagerie médicale complètement distincts.


La radiographie permet d’observer principalement les structures osseuses. Elle peut montrer, par exemple, un affaissement entre deux plateaux vertébraux, ce qui peut suggérer qu’un disque intervertébral est aminci ou en moins bon état. Cela donne parfois un indice, mais pas un diagnostic de hernie discale.


Pour confirmer la présence d’une hernie, il faut une IRM. Cet examen visualise les tissus mous, comme les disques, les nerfs et les ligaments, ce que la radiographie ne permet pas de voir.


Cependant, même si une hernie est confirmée à l’IRM, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est responsable de vos symptômes. Seuls certains cas — ceux où l’on observe des signes neurologiques clairs comme une perte de force, une diminution des réflexes ou une perte de sensation — justifient de considérer la hernie comme la cause principale.


Dans la majorité des situations, les changements dégénératifs de la colonne vertébrale et des articulations (comme l’arthrose ou la hernie discale) sont aujourd’hui vus comme des facteurs de risque. Ils peuvent influencer la probabilité de développer de la douleur aiguë, récurrente ou chronique, mais ne sont pas toujours la cause directe des symptômes.

10. Faut-il consulter en urgence pour une hernie discale?

Seulement en cas de signes graves : perte de contrôle urinaire, paralysie, perte de sensation dans les jambes, etc.


 
 
 
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