Hanche bloquée : causes fréquentes et solutions efficaces
- 26 sept.
- 16 min de lecture
Vous avez la hanche bloquée? Une sensation de blocage ou de douleur profonde à la hanche qui vous empêche de marcher normalement, de vous pencher ou même de vous lever du lit? Vous n’êtes pas seul. Les hanches douloureuses sont une plainte très fréquente, que ce soit après un faux mouvement, un traumatisme ou simplement à la suite de tensions accumulées.
Dans cet article, on vous explique :
les causes les plus courantes d’une hanche bloquée,
les symptômes à surveiller,
les professionnels à consulter,
et les solutions efficaces pour vous soulager rapidement à la maison ou en clinique.
On réagit à une vidéo d’un ostéopathe qui débloque une hanche. On vous explique ce qui cause vraiment une hanche bloquée, ce qui fonctionne pour la soulager, et ce qui relève plutôt du mythe. Le tout, expliqué simplement. 👇🏽
Comment reconnaître une hanche bloquée?
Une hanche bloquée peut se manifester par :
Une douleur aiguë ou sourde au pli de l’aine, au côté de la hanche ou même à la fesse
Une sensation que la hanche “coince” en position assise ou en marchant
De la difficulté à mettre du poids dessus en descendant les marches d'escalier
De la difficulté à bouger la jambe librement
Un cliquetis ou un craquement douloureux
Une mobilité réduite, parfois asymétrique
« Il est important de ne pas confondre une hanche bloquée avec un problème lombaire ou un nerf sciatique irrité. Un professionnel qualifié pourra distinguer ces diagnostics. » - Dr. Boisvert, chiropraticien D.C.
En savoir plus sur cette différence important

Il est important de faire la différence entre une douleur à la hanche et une douleur nerveuse, car les causes, les traitements et les exercices à privilégier peuvent être très différents. Par exemple, si la douleur part de la hanche, descend vers l’arrière de la fesse et longe l’arrière ou le côté du genou, cela pourrait indiquer une irritation du nerf sciatique, surtout si le fait de se pencher vers l’avant aggrave la douleur. En revanche, si la douleur part de l’avant de la hanche et irradie dans le devant de la cuisse, on peut suspecter une atteinte du nerf fémoral, surtout si vous avez de la difficulté à tolérer la position allongée sur le dos, jambe étendue.
Un professionnel de la santé qualifié saura distinguer ces deux types de douleurs et vous proposer une approche adaptée. Si vous avez besoin d’aide pour mieux comprendre votre douleur à la hanche, obtenir un diagnostic, recevoir des conseils d’autogestion ou commencer des exercices personnalisés, nous offrons des consultations en vidéoconférence partout dans le monde.
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Les causes fréquentes d’une hanche bloquée
Conflit fémoro-acétabulaire (CFA): ❌ Mythe ou ✅ Réalité?

Il est vrai que les conflits fémoro-acétabulaires peuvent être une cause de hanche bloquée, mais il est important de ne pas attribuer tous les cas à ce seul diagnostic.
🔍 Qu’est-ce que le conflit fémoro-acétabulaire?
Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est une pathologie mécanique de la hanche qui survient lorsque les os de l’articulation de la hanche s’emboîtent de façon anormale, ce qui provoque une friction excessive lors des mouvements. Avec le temps, cette friction peut irriter les tissus environnants et c
🧩 Les composantes de l’articulation concernées
L’articulation de la hanche est une articulation sphéroïde qui implique deux structures principales :
La tête fémorale (le haut arrondi du fémur)
L’acétabulum (la cavité du bassin dans laquelle la tête fémorale s’insère)
Dans un conflit fémoro-acétabulaire, l’une ou l’autre de ces structures (ou les deux) présente une anomalie de forme qui nuit à leur glissement harmonieux.
⚙️ Les deux types de conflit
1.Conflit de type CAM
La tête fémorale a une forme irrégulière ou un excès d’os qui vient cogner contre l’acétabulum lors de certains mouvements (souvent la flexion ou la rotation). Plus fréquent chez les jeunes hommes sportifs.
2. Conflit de type PINCER
Le rebord de l’acétabulum est trop prononcé, et vient restreindre le mouvement de la tête fémorale. Plus fréquent chez les femmes de 30 à 40 ans.
3. Conflit mixte
Combinaison des deux anomalies précédentes.
🧠 Pourquoi c’est important à diagnostiquer
Le CFA peut accélérer l’usure du cartilage de la hanche et mener à de l’arthrose prématurée s’il n’est pas bien pris en charge. Un diagnostic précoce permet d’éviter les gestes aggravants et de mettre en place un plan de traitement adapté (thérapies manuelles, exercices de mobilité, renforcement, adaptation des mouvements).
💉 Traitement et prise en charge
Comme pour plusieurs douleurs à la hanche, il est fréquent que les symptômes commencent par une sensibilité non spécifique, c’est-à-dire une douleur diffuse, parfois vague, sans cause clairement identifiée au début. Cependant, si la peur, l’anxiété ou l’évitement du mouvement persistent trop longtemps, cette douleur bénigne peut se transformer en problématique plus sérieuse, avec perte de mobilité et chronification.
Étape 1 : traitement conservateur
La première approche recommandée, dans la majorité des cas, est le traitement conservateur, particulièrement avec un docteur en chiropratique, spécialiste des troubles neuromusculosquelettiques.
Ce traitement vise à :
Travailler progressivement la mobilité de la hanche
Appliquer des thérapies manuelles de soulagement
Vous enseigner des exercices simples à faire à la maison, pour maintenir les gains et favoriser la récupération
La grande majorité des hanches bloquées se rétablissent en quelques mois avec cette approche, surtout lorsqu’elle est bien encadrée.
Étape 2 : référence médicale au besoin
Si, malgré les soins et les exercices, aucune amélioration n’est observée, une référence médicale peut être envisagée pour :
Une infiltration de cortisone, afin de diminuer l’inflammation et la douleur
Faciliter la reprise d’une rééducation plus active par la suite
Si les douleurs persistent ou s’aggravent sur plusieurs mois, malgré les soins et les efforts de rééducation, une évaluation orthopédique en vue d’une chirurgie pourrait être envisagée. Il s’agit toujours de l’option finale, lorsque toutes les autres approches ont échoué à restaurer la fonction et à soulager les douleurs de hanche.
Tensions musculaires profondes: ❌ Mythe ou ✅ Réalité

Mythe: Même si vous verrez souvent sur Internet que des tensions musculaires peuvent causer une hanche bloquée, cette explication est un peu simpliste et naïve. Elle illustre bien une sensation de blocage, mais ne reflète pas la réalité anatomique et fonctionnelle.
En fait, la douleur à la hanche ne provient jamais directement d’un muscle trop tendu. Ce qui peut arriver, c’est qu’un élément autour de l’articulation (comme un tendon, une bourse, la capsule articulaire ou même le cartilage) devienne sensible. Pour vous protéger, le corps augmente alors la tonicité musculaire dans la région : les muscles deviennent plus raides, plus tendus, mais en réaction à un inconfort, pas comme cause primaire.
Ces tensions musculaires sont donc un mécanisme de protection temporaire, et non la source du problème. La clé est d’identifier ce qui cause cette réaction de protection, et non simplement de traiter la tension en surface.
Arthrose de la hanche: ❌ Mythe ou ✅ Réalité

L’arthrose de la hanche : à la fois un mythe… et une réalité.
C’est un mythe, parce que dans la majorité des cas, l’arthrose est asymptomatique. Beaucoup de gens vivent avec de l’arthrose sans même le savoir, sans douleur, sans limitation. Elle est souvent découverte par hasard, à l’occasion d’un premier épisode de douleur non spécifique à la hanche.
Ce que cela signifie : l’arthrose était déjà là avant la douleur, mais n’avait jamais causé de symptômes. On aurait pu prendre une radiographie six mois avant l’épisode douloureux, et on aurait vu exactement la même usure.
Le problème survient lorsque certains professionnels blâment l’arthrose simplement parce qu’ils l’ont trouvée en même temps que la douleur. En réalité, l’arthrose est un facteur de risque, pas nécessairement la cause directe de la douleur. Elle peut augmenter la sensibilité articulaire, mais elle ne suffit pas à elle seule à expliquer un blocage ou une douleur chronique.
Ce qui peut amplifier la douleur, ce sont souvent des éléments comme la peur, l’anxiété, des pensées catastrophiques ou l’évitement de l’activité physique. Le corps cherche alors à protéger la hanche, ce qui augmente la tension musculaire et limite encore plus le mouvement… et c’est là que les symptômes peuvent s’installer dans le temps.
Déséquilibre postural ou surcharge

Le mythe des déséquilibres posturaux et musculaires
Les « déséquilibres posturaux musculaires », c’est un mythe largement répandu en santé. Cette idée circule partout, car elle offre une explication simple — mais trompeuse — à des douleurs comme celles à la hanche.
Malheureusement, plusieurs intervenants non réglementés ou insuffisamment formés, notamment certains ostéopathes ou chiropraticiens en France (qui ne répondent pas aux mêmes standards que les kinésithérapeutes en France, ni aux docteurs en chiropratique ou physiothérapeutes au Canada), utilisent ces termes pour justifier l’apparition de douleurs.
Le mot « déséquilibre » ne veut rien dire de concret en santé. La posture, en soi, n’est jamais un problème. Ce qui cause souvent la douleur, c’est soit :
Une sédentarité prolongée (manque de mouvement)
Une surcharge mécanique soudaine (vous en avez trop fait, trop vite, par rapport à ce que votre corps était habitué à tolérer)
Dans les deux cas, le corps réagit en mettant en place des mécanismes de protection temporaires. Cela peut entraîner des tensions ou une douleur, mais cela n’a rien à voir avec un soi-disant déséquilibre postural ou musculaire chronique.
Blocage articulaire mineur (non pathologique)

L’idée d’une hanche “bloquée” est largement répandue, mais elle repose souvent sur une explication maladroite ou dépassée. Si un thérapeute vous dit que votre hanche est « bloquée » ou « coincée » pour justifier votre douleur, deux scénarios sont possibles :
Il simplifie trop les choses, avec de bonnes intentions.
Il utilise des termes alarmants pour favoriser l’adhésion à un plan de traitement prolongé.
Dans les faits, une hanche ne se bloque pas toute seule. Ce que l’on perçoit comme un blocage, c’est souvent une réduction temporaire de la mobilité, causée par une surcharge mécanique (vous en avez trop fait) ou par une blessure locale (ex. : capsule articulaire, tendon, bourse, cartilage).
Lorsque la hanche devient sensible, le corps réagit naturellement en contractant certains muscles autour de l’articulation pour la protéger. Ce mécanisme de protection peut donner une impression de blocage, mais ce n’est pas la cause de la douleur. C’est une conséquence d’un stress ou d’une irritation locale.
👉 Autrement dit, le “blocage articulaire” est un symptôme, pas une cause.
Et surtout : il est temporaire.
La bonne approche consiste à évaluer ce qui a déclenché cette protection (surcharge, blessure, posture maintenue trop longtemps) et à adapter le mouvement, les soins et les exercices pour permettre une récupération progressive de la mobilité.
« N'oubliez pas que la source la plus commune de douleur à la hanche mais aussi partout dans votre corps c'est une douleur non-spécifique » - Dr. Boisvert, chiropraticien D.C.
En savoir plus sur la douleur non-spécifique

La douleur non spécifique est l’une des causes les plus fréquentes d’inconfort dans le corps, y compris au niveau de la hanche. On l’appelle « non spécifique » parce qu’elle n’est pas visible à l’imagerie médicale (radiographies, IRM, etc.) et n’est pas causée par une blessure claire ou une inflammation bien définie. Il s’agit plutôt d’une hypersensibilité locale dans certaines structures.
Dans le cas de la hanche, les zones sensibles peuvent inclure :
un tendon → tendinopathie
une bourse → bursopathie
une capsule articulaire → capsulopathie
💡 Le suffixe « -pathie » signifie simplement problème ou douleur, sans nécessairement impliquer une inflammation. C’est pourquoi on évite d’utiliser les termes comme tendinite, bursite ou capsulite, qui sous-entendent un processus inflammatoire actif, ce qui n’est pas toujours le cas.
Pourquoi ça survient?
Ces douleurs apparaissent souvent après un changement dans vos habitudes :
vous avez bougé trop vite,
vous avez trop forcé,
ou vous avez simplement modifié votre routine sans donner le temps à votre corps de s’adapter.
En réaction, votre corps active des mécanismes de protection, comme une augmentation de la tension musculaire autour de la hanche, pour éviter d’aggraver une région sensible. Ce n’est donc pas un dommage, mais une adaptation temporaire.
🧠 La clé, c’est de ne pas paniquer. Avec un bon accompagnement (ex. : en chiropratique), des exercices progressifs et des conseils adaptés, la grande majorité de ces douleurs se résorbent en quelques semaines ou mois.
Conseils et exercices pour soulager une hanche bloquée à la maison
Hanche bloquée | Mobilisations douces: ✅ Bon ou ❌ mauvais ?
Si votre hanche semble « bloquée », bouger doucement à la maison peut aider à débloquer la situation.

Commencez par de petits cercles avec le genou replié, en position couchée ou debout, la hanche légèrement fléchie. L’objectif est de contrôler le mouvement, rester dans une zone confortable et éviter les douleurs vives. Chaque jour, testez doucement vos limites :
Restez dans une zone entre confort et léger inconfort.
Évitez de forcer dans la douleur.
Répétez les mobilisations tous les jours, en augmentant graduellement l’amplitude.
Une fois que les mouvements deviennent plus faciles, vous pouvez même ajouter un petit poids à la cheville (si bien toléré), pour stimuler les muscles stabilisateurs de la hanche. 👉 Plus vous bougez doucement mais régulièrement, plus vite votre hanche retrouvera sa mobilité.
Hanche bloquée | Étirement du psoas: ✅ Bon ou ❌ mauvais ?
Les étirements musculaires ne sont ni bons ni mauvais en soi. Ils peuvent parfois aider, mais dans bien des cas, ils risquent surtout d’être contre-productifs.

Idéalement, on intègre les étirements lorsqu’on ressent de simples inconforts, et non lorsqu’une région est douloureuse ou bloquée. Forcer un étirement passif sur une zone sensible risque de vous amener directement dans la douleur, ce qui n’est pas souhaitable.
Un étirement passif est utile pour réchauffer les muscles, mais pas pour régler une articulation bloquée. Pour réellement améliorer la situation, il faut mettre les muscles en charge et les faire travailler. C’est pourquoi les exercices de renforcement sont beaucoup plus efficaces que les étirements seuls pour corriger un problème à long terme.
Par exemple, vous pouvez commencer avec un étirement du psoas en restant dans une zone confortable. Ensuite, pour aller plus loin, ajoutez un poids dans votre main pendant la descente afin d’engager les muscles fessiers du côté sensible et de renforcer la zone.
Hanche bloquée | Renforcement musculaire: ✅ Bon ou ❌ mauvais ?
Le renforcement musculaire est la solution la plus efficace à la maison pour retrouver de la mobilité dans une hanche.

Il suffit de réaliser des exercices comme des squats ou des fentes, avec des poids, dans l’amplitude de mouvement tolérée. L’objectif est de créer un stress mécanique contrôlé sur une hanche raide ou bloquée, sans jamais forcer dans la douleur.
On reste toujours dans une zone de confort, et si la sensibilité est trop grande, on réduit simplement l’amplitude pour trouver un mouvement adapté.
Hanche bloquée | Prendre du repos: ✅ Bon ou ❌ mauvais ?
Prendre du repos est un mythe qui persiste, parce que c’est une recommandation simpliste et maladroite.

Elle entretient l’idée que si on attend, qu’on patiente et qu’on évite de solliciter une région sensible, la situation va s’améliorer d’elle-même. En réalité, ce sont des pensées négatives qui nous éloignent du mouvement et de l’activité physique, et qui nous maintiennent dans un mode de vie sédentaire. Cela ne fait que prolonger inutilement les symptômes.
Si vous ne voulez pas faire d’exercices de renforcement ou de mobilisation à la maison, nous vous encourageons au minimum à pratiquer une activité aérobie qui vous est confortable. Si la marche est trop sensible, essayez le vélo stationnaire, l’elliptique ou encore la piscine pour nager ou bouger la hanche contre l’eau.
L’important, c’est de rester actif, et non de demeurer sédentaire et inactif.
Quand aller à l’urgence avec une hanche bloquée et douloureuse ?
Consultez rapidement à l’urgence si votre hanche est bloquée et douloureuse, et que vous présentez l’un des signes suivants :
vous ne sentez plus votre hanche ;
la douleur est constante et n’est pas influencée par vos mouvements ou vos positions ;
vous avez de la fièvre, des rougeurs ou une sensation de chaleur locale ;
vous êtes incapable de marcher immédiatement après une chute importante.
Conclusion : une hanche bloquée se traite bien, si on agit vite
Plus vous agissez rapidement, plus vous augmentez vos chances de retrouver une hanche mobile et sans douleur persistante.
Si vous ne savez pas comment prendre en charge votre douleur ou si celle-ci est incertaine, notre équipe peut vous aider à distance. Nous offrons des consultations en vidéoconférence partout dans le monde, pour obtenir :
un diagnostic adapté à votre situation,
des exercices spécifiques à votre condition,
et des conseils personnalisés pour mieux gérer votre douleur à la maison.
👉 Prenez rendez-vous en ligne dès maintenant pour une consultation à distance.
👉 Si vous êtes sur la Rive-Sud de Montréal, vous pouvez aussi nous consulter en clinique pour combiner nos conseils avec des traitements de soulagement adaptés à votre douleur.
Enfin, si vous avez encore des questions après la lecture de cet article de blogue, de la vidéo YouTube ci-dessus ou de la foire aux questions 💬 laissez-nous un commentaire au bas de cette page ou directement sous la vidéo YouTube. Un membre de notre équipe se fera un plaisir de vous répondre rapidement et de vous orienter vers le professionnel le mieux adapté à votre situation.
Foire aux questions (FAQ)
1. Comment savoir si une douleur à la hanche est musculaire ou osseuse?
Beaucoup de gens se posent cette question lorsqu’ils ressentent une douleur ou une impression de hanche bloquée : est-ce que ça vient des muscles ou des os ?
En réalité, il est très maladroit de vouloir attribuer une douleur à une seule structure, comme un muscle ou un os. La douleur à la hanche est presque toujours multifactorielle : elle implique souvent une combinaison de muscles, d’articulations, de tissus passifs comme la capsule articulaire ou les bourses, et parfois d’irritation osseuse.
Il est donc pratiquement impossible de déterminer avec certitude si une douleur est purement musculaire ou purement osseuse.
Et l’arthrose dans tout ça ?
Dans les cas d’arthrose avancée, il est vrai que certaines personnes peuvent ressentir une douleur d’origine davantage articulaire ou osseuse. Toutefois, la majorité des gens qui ont de l’arthrose ne ressentent pas de douleur. Certaines personnes vivent avec une hanche bloquée depuis des années, ont une mobilité réduite et des signes visibles de dégénérescence sur les imageries médicales, sans que cela n’explique nécessairement leurs symptômes.
Inversement, d’autres personnes avec un niveau d’arthrose similaire — ou même plus avancé — ne ressentent pratiquement aucune douleur, parce qu’elles ont maintenu une bonne mobilité, qu’elles sont restées actives, et qu’elles ont préservé une certaine tonicité et endurance musculo-articulaire.
2. Quels sont les symptômes d’une tendinite de la hanche?
La tendinite de la hanche, ou plutôt la tendinopathie, est généralement moins intense qu’une bursite. Le terme tendinopathie est d’ailleurs plus exact, car la plupart des douleurs dites « tendinites » ne sont pas causées par une inflammation aiguë, mais bien par un sensibilité de tendon. Elle rend la hanche partiellement inconfortable ou limitée, surtout lors des efforts.
3. Quels sont les symptômes d’une bursite de la hanche?
La majorité des douleurs associées à une bourse sensible à la hanche ne sont pas des bursites inflammatoires, mais plutôt des bursipathies, c’est-à-dire une irritation ou une hypersensibilité locale sans inflammation active. Le mot “pathie” désigne ici une douleur ou une réaction anormale sans nécessairement impliquer une inflammation.
Comparativement à une tendinopathie, la bursipathie est souvent plus intense et entraîne un blocage plus sévère de la hanche. Le simple fait de lever la jambe ou de mettre du poids sur la hanche peut venir comprimer la bourse sensible, provoquant une douleur marquée.
4. Quels sont les symptômes d’un nerf coincé à la hanche?
L’idée d’avoir un nerf coincé directement à la hanche est un mythe fréquent en santé. En réalité, un nerf ne se coince pas aussi facilement, surtout pas localement à la hanche, au cou ou au dos, sans qu’il y ait une cause plus sérieuse.
Ce qu’on entend souvent par « nerf coincé » est en fait une douleur locale, causée par des tensions musculaires, des restrictions articulaires ou une irritation des tissus, mais pas par une compression nerveuse directe.
Une vraie compression nerveuse (comme dans le cas d’une hernie discale agressive ou d’une arthrose sévère dans le dos) peut effectivement provoquer des symptômes neurologiques, comme :
Une perte de force,
Une diminution des réflexes,
Une altération de la sensation dans un membre.
Mais dans le cas d’une hanche douloureuse sans signes neurologiques clairs, ce n’est pas un nerf coincé. C’est tout à fait normal d’avoir une douleur non spécifique à la hanche, sans qu’il y ait quelque chose de déplacé, endommagé, inflammé ou de grave.
5. Quels sont les symptômes de l’arthrose de la hanche?
Dans la majorité des cas, l’arthrose à la hanche est asymptomatique. Cela signifie que beaucoup de gens vivent avec une arthrose avancée sans jamais ressentir de douleur ou de gêne. L’usure naturelle des articulations avec le temps est fréquente et ne provoque pas automatiquement des symptômes.
Cependant, si des symptômes apparaissent, ils sont généralement plus présents dans un contexte sédentaire, surtout lorsque, par peur d’aggraver la condition, la personne a tranquillement évité les activités physiques pendant plusieurs années. Dans ce scénario, ce n’est pas tant l’arthrose elle-même qui est problématique, mais plutôt la perte de tonicité musculaire, de mobilité et d’endurance articulaire causée par l’inactivité prolongée.
Les symptômes typiques (lorsqu’ils sont présents) incluent :
Une raideur matinale ou après des périodes prolongées en position assise
Une douleur profonde à l’aine, à la fesse ou à la hanche
Une diminution graduelle de l’amplitude de mouvement
Une difficulté à marcher sur de longues distances
Un claudiquement léger ou une sensation de frottement articulaire
👉 Autrement dit, l’arthrose devient plus symptomatique lorsqu’elle est combinée à une perte de capacité fonctionnelle, non entretenue par le mouvement. Bouger intelligemment, régulièrement, et progressivement est souvent la meilleure approche pour prévenir ou soulager ces symptômes.
6. À quel âge peut-on avoir de l’arthrose à la hanche?
L’arthrose à la hanche peut apparaître à tout âge, bien que les causes et le contexte varient selon les périodes de la vie.
Chez les enfants, certaines conditions rares, comme une dysfonction vasculaire de la tête fémorale (par exemple la nécrose avasculaire ou maladie de Legg-Calvé-Perthes), peuvent provoquer des altérations dégénératives précoces de la hanche. Si ce sujet vous intéresse, nous avons une capsule YouTube qui l’explique plus en détail.
À partir de 30 ans, certaines personnes sont plus à risque de développer une arthrose précoce, notamment si elles ont :
un historique d’accidents ou de blessures sportives,
un emploi ou une activité physique impliquant des mouvements répétitifs,
ou une prédisposition génétique.
Avec l’âge, l’usure naturelle des articulations fait en sorte que l’arthrose devient plus fréquente. Dès 50 ans et plus, il est courant d’observer des signes radiologiques d’arthrose à la hanche. Toutefois, dans la majorité des cas, cette arthrose est asymptomatique et ne cause aucun inconfort.
C’est surtout chez les personnes âgées qui deviennent progressivement sédentaires par peur de bouger ou à cause d’un isolement social que l’arthrose peut devenir plus symptomatique. Ce n’est donc pas l’arthrose elle-même qui est problématique, mais bien le manque d’activité physique, qui réduit la tolérance au mouvement et fragilise les muscles autour de la hanche.
7. Comment soigne-t-on l’arthrose de la hanche?
Non. L’arthrose de la hanche ne se soigne pas, parce que ce n’est pas une maladie. C’est un processus naturel de dégénérescence articulaire, qui survient avec l’âge ou suite à certains facteurs (génétique, traumatismes, mouvements répétitifs, etc.). Il est donc inutile de chercher à “guérir” l’arthrose comme on traiterait une infection ou une blessure aiguë.
Ce qu’on peut faire : freiner la progression et améliorer la qualité de vie
Même si on ne peut pas inverser l’arthrose, on peut très bien vivre avec, et surtout, ralentir sa progression. Comment? En misant sur un mode de vie actif et adapté. Voici les piliers d’une bonne prise en charge :
Bouger régulièrement pour stimuler la nutrition des cartilages.
Favoriser un mode de vie actif, où l’activité physique est plus présente que la sédentarité.
Inclure du renforcement musculaire quelques fois par semaine, pour maintenir la stabilité de la hanche.
Pratiquer des activités aérobies qui vous plaisent : marche, vélo, natation, jogging, danse, etc.
Et si ça fait mal?
Si une activité cause des douleurs, la solution n’est pas de tout arrêter. Il faut plutôt :
Réduire le volume ou l’intensité de l’activité.
Explorer vos zones de confort ou d’inconfort tolérable.
Progresser lentement, en respectant votre rythme et vos capacités.
C’est cette exposition progressive au mouvement qui vous aidera à bâtir de la tolérance et à maintenir votre autonomie.
Le piège de la sédentarité
À l’inverse, si vous évitez le mouvement par peur de la douleur, vous risquez avec les années de :
perdre votre endurance articulaire et musculaire,
augmenter votre sensibilité à l’effort,
et rendre encore plus difficile un retour vers un mode de vie actif.
En bref : l’arthrose ne se traite pas avec des pilules ou des manipulations, mais avec du mouvement intelligent et progressif.