Douleurs à l’épaule : comment les soulager? Meilleures solutions et conseils à la maison
- 10 sept.
- 18 min de lecture
Les douleurs à l’épaule sont parmi les problèmes les plus fréquents en consultation. Elles peuvent apparaître après un effort, une mauvaise posture, ou même sans raison apparente. Pour certains, la douleur est passagère, alors que pour d’autres, elle devient un véritable frein aux activités quotidiennes comme lever le bras, porter un sac ou simplement dormir confortablement.
La bonne nouvelle? Dans la majorité des cas, il existe des moyens simples pour soulager la douleur à l’épaule et retrouver une meilleure mobilité. Dans cet article, nous allons explorer les causes les plus fréquentes, les solutions efficaces à la maison, ainsi que des conseils pratiques pour prévenir et gérer ce type de douleur.
Nous analysons une thérapie « miracle » qui utilise un marteau et un clou pour soi-disant débloquer une épaule et régler les douleurs chroniques. 👉 Mythe ou réalité? Lisez l’article et regardez la vidéo pour le découvrir. à
Quelles sont les causes des douleurs à l’épaule?
L’épaule est une articulation très mobile, soutenue par de nombreuses structures tissulaires qui lui permettent à la fois de bouger, de rester stable et de réaliser les gestes du quotidien. Mais cette complexité la rend aussi vulnérable:
Cause #1 | Tendinite: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
La tendinite est définie comme l’inflammation d’un tendon, généralement associée à des mouvements répétitifs ou à un surmenage. C’est une cause qu’on retrouve partout sur Internet, car elle offre une explication simple et imagée à la douleur à l’épaule. C’est facile de blâmer « l’inflammation », et pour plusieurs, c’est une explication satisfaisante.
Mais la réalité est plus nuancée. Ce n’est pas vraiment un mythe, mais ce n’est pas non plus toute la vérité. La croyance devient un mythe seulement si l’on pense que toutes les douleurs aux tendons sont automatiquement des inflammations. En fait, toutes les composantes du corps, y compris les tendons, peuvent devenir sensibles après une surcharge mécanique (c’est-à-dire toute augmentation de volume d’activité qui dépasse vos habitudes dans un court laps de temps). Cette sensibilité peut transformer un simple inconfort en douleur, et parfois même bloquer complètement l’épaule.
Dans la majorité des cas de douleur d'épaule, on parle plutôt de douleurs non spécifiques à l’épaule. Rien n’est déplacé, coincé, endommagé ou réellement inflammé : certaines composantes, comme les tendons de la coiffe des rotateurs, deviennent simplement plus sensibles. L’épaule déclenche alors des mécanismes de protection pour éviter que la surcharge se répète, ce qui, à long terme, pourrait mener à des blessures plus sérieuses.
Cause #2 | Bursite: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
La bursite se définit comme l’inflammation d’une bourse séreuse. La bourse est une petite poche remplie de liquide qui agit comme coussin entre les structures de l’épaule pour réduire la friction et faciliter les mouvements. On associe souvent la bursite à des mouvements répétitifs ou à une compression prolongée, par exemple durant le sommeil ou lors d’une période de sensibilité accrue.
Cette cause est presque aussi fréquemment évoquée que la tendinite, car, encore une fois, il est facile de blâmer « l’inflammation ». Pour beaucoup, cela reste une explication simple et satisfaisante.
Or, tout comme pour les tendons, les douleurs de la bourse (bursopathies) peuvent exister sans qu’il y ait véritablement une inflammation, un déplacement, un dommage ou une structure coincée. Ainsi, c’est à la fois un mythe et une réalité : un mythe lorsqu’on croit que toutes les douleurs de la bourse sont forcément inflammatoires, mais une réalité puisque la bourse, comme les tendons, muscles, ligaments ou encore les surfaces articulaires, peut se sensibiliser temporairement et provoquer de la douleur, parfois au point de bloquer complètement l’épaule.
Dans la grande majorité des cas, les douleurs attribuées à la bourse relèvent plutôt de bursopathies, c’est-à-dire de douleurs non spécifiques de l’épaule. La bourse devient sensible, et le corps met en place des mécanismes de protection pour limiter les mouvements répétitifs ou les surcharges mécaniques qui, à long terme, pourraient mener à de véritables blessures.
Cause #3 | Capsulite adhésive: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
La capsule adhésive, aussi appelée « épaule gelée », se caractérise par une perte progressive de mobilité accompagnée de raideurs et de douleurs. Parmi les causes les plus fréquentes de douleurs à l’épaule (comme la tendinopathie ou la bursopathie) la capsulopathie est souvent la plus douloureuse et la plus débilitante, puisqu’un simple mouvement minimal peut déclencher une douleur intense, donnant l’impression d’avoir complètement perdu le contrôle de son épaule.
La structure concernée est la capsule articulaire, qui enveloppe l’articulation de l’épaule et contient le liquide synovial. Quand elle devient sensible, chaque mouvement entraîne une réaction douloureuse.
Comme pour les autres conditions, il est plus juste de parler de capsulopathie plutôt que de capsulite. Le terme « capsulite » sous-entend une inflammation, ce qui n’est pas toujours le cas. C’est donc un mythe de croire que toutes les capsules adhésives sont inflammatoires. En réalité, la capsule, tout comme d’autres composantes tissulaires de l’épaule, peut simplement devenir sensible, provoquer de la douleur et limiter le mouvement de façon temporaire.
Cause #4 | Conflit sous-acromial: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
Le conflit sous-acromial est décrit comme une situation où les tendons se « coinceraient » sous l’omoplate, plus précisément sous son prolongement appelé l’acromion, lors de l’élévation du bras.
En réalité, il s’agit d’un mythe, car ce phénomène n’a jamais été prouvé scientifiquement. Pour que ce scénario soit réellement possible, il faudrait un niveau très avancé d’arthrose, ce qui reste exceptionnel. Le concept du conflit sous-acromial est souvent utilisé maladroitement dans certains articles de blog ou par des thérapeutes qui n’ont pas mis à jour leurs connaissances depuis plusieurs années.
On pensait autrefois que, chez certains patients, l’espace sous l’acromion était tellement restreint que les tendons et les muscles se coinçaient, provoquant la douleur. Or, on observe des personnes présentant une arthrose sévère de l’épaule — donc un espace réellement réduit entre la tête de l’humérus et l’acromion — qui n’ont jamais ressenti la moindre douleur ni présenté de problème articulaire particulier.
👉 Si vous souhaitez mieux comprendre le rôle de l’arthrose dans les douleurs à l’épaule, référez-vous à la cause numéro 6 ci-dessous, où nous en discutons en détail.
Cause #5 | Traumatisme: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
Les chutes, les impacts ou les mouvements brusques peuvent provoquer des lésions traumatiques à l’épaule, entraînant douleurs et limitation des mouvements. Cela peut survenir lors d’un surentraînement où l’articulation est étirée au-delà de sa capacité, après une chute directe sur l’épaule ou encore en tentant de soulever une charge trop lourde. Dans ces cas, on parle de mécanismes traumatiques qui étirent ou déchirent les composantes musculaires ou ligamentaires.
Lorsqu’il s’agit de ligaments ou de muscles déchirés, on parle d’entorses. Celles-ci sont classées en trois grades :
Grade 1 : étirement ou microdéchirures représentant moins de 25 % des fibres.
Grade 2 : déchirure partielle touchant entre 25 et 50 % des fibres.
Grade 3 : déchirure sévère ou complète, affectant plus de 50 % des fibres.
Ces lésions traumatiques sont bel et bien une réalité et non un mythe, mais elles demeurent loin d’être la cause la plus fréquente de douleurs à l’épaule. La majorité des douleurs apparaissent plutôt de façon progressive et insidieuse, au fil des semaines ou des mois. Un simple inconfort peut alors se transformer en douleur persistante, jusqu’à ce que des gestes banals déclenchent des douleurs importantes ou un blocage complet de l’articulation.
Dans ces situations, il s’agit généralement de douleurs non spécifiques de l’épaule, associées à une sensibilité accrue de certaines structures comme les tendons (tendinopathies), les bourses (bursopathies) ou la capsule (capsulopathies). L’organisme met alors en place des mécanismes de protection pour limiter les mouvements et éviter une surcharge temporaire.
Cause #6 | Arthrose: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
L’arthrose est une usure progressive d’une articulation, souvent associée à l’âge, mais également influencée par les traumatismes, les accidents, les mouvements répétés ou certaines professions exigeantes, comme la construction, la restauration ou la coiffure.
C’est à la fois un mythe et une réalité. C’est un mythe parce qu’on retrouve partout sur Internet l’idée que « si vous avez mal, c’est forcément à cause de l’arthrose ». On ne devrait plus penser que l’arthrose provoque systématiquement des douleurs.
C’est une réalité dans le sens où l’arthrose est bel et bien un facteur de risque : elle augmente les chances de développer des douleurs aiguës (nouvelles douleurs) ou chroniques (douleurs persistantes et récurrentes).
Cependant, il existe de nombreuses exceptions. Certaines personnes présentent de l’arthrose visible à la radiographie ou à l’IRM mais ne ressentent aucune douleur. À l’inverse, d’autres souffrent de douleurs à l’épaule sans qu’aucun signe d’arthrose ne soit détecté à l’imagerie. On observe aussi que l’arthrose est souvent désignée à tort comme la cause principale, alors qu’elle était déjà présente avant l’apparition de la douleur et n’était pas problématique.
En réalité, l’arthrose est un facteur de risque, pas une fatalité. Elle peut rendre une articulation plus susceptible de devenir sensible, de se bloquer ou de rester douloureuse avec le temps, mais elle n’est jamais une garantie de souffrance. Nous connaissons tous des exemples de personnes ayant cumulé plusieurs facteurs de risque tout en vivant longtemps et en bonne santé.
👉 L’arthrose ne devrait donc jamais être utilisée comme une excuse pour réduire son niveau d’activité. Au contraire, rester actif demeure la meilleure façon de protéger ses articulations et de maintenir leur mobilité malgré l’usure naturelle.
Cause #7 | Mauvaise posture: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
C’est à la fois un mythe et une réalité. C’est un mythe parce qu’on retrouve partout sur Internet l’idée que « si vous avez mal, c’est forcément à cause de l’arthrose ». On ne devrait plus penser que l’arthrose provoque systématiquement des douleurs.
C’est une réalité dans le sens où l’arthrose est bel et bien un facteur de risque : elle augmente les chances de développer des douleurs aiguës (nouvelles douleurs) ou chroniques (douleurs persistantes et récurrentes).
Cependant, il existe de nombreuses exceptions. Certaines personnes présentent de l’arthrose visible à la radiographie ou à l’IRM mais ne ressentent aucune douleur. À l’inverse, d’autres souffrent de douleurs à l’épaule sans qu’aucun signe d’arthrose ne soit détecté à l’imagerie. On observe aussi que l’arthrose est souvent désignée à tort comme la cause principale, alors qu’elle était déjà présente avant l’apparition de la douleur et n’était pas problématique.
En réalité, l’arthrose est un facteur de risque, pas une fatalité. Elle peut rendre une articulation plus susceptible de devenir sensible, de se bloquer ou de rester douloureuse avec le temps, mais elle n’est jamais une garantie de souffrance. Nous connaissons tous des exemples de personnes ayant cumulé plusieurs facteurs de risque tout en vivant longtemps et en bonne santé.
👉 L’arthrose ne devrait donc jamais être utilisée comme une excuse pour réduire son niveau d’activité. Au contraire, rester actif demeure la meilleure façon de protéger ses articulations et de maintenir leur mobilité malgré l’usure naturelle.
Quand faut-il s’inquiéter?
La majorité des douleurs à l’épaule sont bénignes. Elles sont généralement non spécifiques et liées à des tendinopathies, des bursopathies ou des capsulopathies.
Il est toutefois important de consulter rapidement si la douleur survient à la suite d’un traumatisme, si vous observez une perte de mobilité importante qui ne s’améliore pas ou qui s’aggrave dans les quatre premières semaines, surtout si elle s’accompagne de fièvre, d’enflure ou de rougeur. De même, la présence d’engourdissements ou d’une perte de force dans le bras nécessite une évaluation rapide.
Notre rôle est de vous donner l’heure juste, sans créer de peurs inutiles. Nous pourrions facilement exploiter ces inquiétudes pour prolonger des suivis et générer plus de revenus, mais ce n’est pas notre philosophie. Ce qui nous importe, c’est de promouvoir l’autonomie, la pensée objective et une attitude positive.
« Un patient qui comprend sa condition, qui gère ses symptômes à la maison et qui ne panique pas inutilement s’en sort généralement plus vite qu’une personne qui consulte Google et s’inquiète à tort d’un cancer ou d’une maladie grave » - Dr. Boisvert, chiropraticien D.C.
Comment soulager une douleur à l’épaule à la maison?
Solution #1 | Le repos: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
Le repos est un mythe qui perdure encore beaucoup. Partout sur Internet, on vous dira qu’il est essentiel de se reposer pendant les premières semaines pour éviter d’aggraver une douleur. En réalité, cette approche entretient des pensées négatives et catastrophiques : elle laisse croire que toute tentative d’autonomie pourrait empirer la situation ou faire régresser la guérison.
Or, nous savons aujourd’hui qu’un environnement sédentaire, peu importe la région douloureuse, ne fait que prolonger la douleur et accentuer la perte de mobilité. Le mot d’ordre : utiliser la région douloureuse dès que c’est possible.
Il s’agit de rester dans un terrain de jeu « confortable-inconfortable », en privilégiant les amplitudes de mouvement les moins sensibles. On travaille l’épaule dans ce qu’elle permet, tout en évitant temporairement les gestes qui causent une douleur importante. Au besoin, on garde le bras plus près du tronc, mais on l’utilise pour porter ou bouger dans les limites tolérées.
👉 Et lorsque la fatigue ou l’inconfort se font trop présents, on prend une pause dans la position la plus confortable… puis on recommence le cycle.
Solution #2 | La glace/chaleur: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
La glace et la chaleur comme outils de soulagement pour la douleur à l’épaule représentent à la fois un mythe et une réalité.
C’est un mythe si l’on croit qu’elles accélèrent la guérison. Ni la glace ni la chaleur ne réparent une blessure ni ne règlent la cause d’une douleur à l’épaule.
C’est une réalité dans le sens où elles peuvent être utilisées comme outils d’autogestion à la maison pour soulager temporairement la douleur. Certaines personnes préfèrent la glace, d’autres la chaleur, et certaines optent pour des patchs alternant chaud et froid. Le choix dépend souvent du confort de chacun.
Il faut bien comprendre que ce n’est qu’un soulagement temporaire. La glace ou la chaleur « distraient » le cerveau : la sensation thermique entre en compétition avec le signal douloureux et prend momentanément le dessus. Dès qu’on retire la source de froid ou de chaleur, la douleur reprend sa place.
👉 En résumé : glace et chaleur peuvent aider à stabiliser la douleur sur le moment, mais elles ne remplacent pas un programme actif d’autogestion comme ceux présentés dans les autres solutions.
Solution #3 | Améliorer la posture: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
Contrairement à ce qu’on peut lire sur Internet, améliorer sa posture ne soulage pas la douleur. Comme nous l’avons déjà mentionné dans les causes potentielles de douleur à l’épaule, l’idée des « mauvaises postures » est un mythe. Il n’existe pas de mauvaise posture : toute position, si elle est maintenue trop longtemps, peut finir par provoquer des inconforts, des douleurs ou même un blocage temporaire de l’épaule. Ce n’est donc pas un véritable outil de soulagement à la maison.
Ce qui est toutefois réel, c’est que modifier sa posture de sommeil peut aider. Dormir sur l’autre épaule, dormir sur le dos ou simplement choisir la position la plus confortable permet d’éviter que le manque de sommeil devienne un facteur de risque supplémentaire dans la persistance de vos symptômes.
⭐️ En dormant mieux, vous aurez aussi plus d’énergie le lendemain pour appliquer efficacement les solutions numéro 1, 4 et 5, essentielles dans l’autogestion de votre douleur à l’épaule.
Solution #4 | Exercices: Mythe ❌ ou réalité ✅ 🤷🏽♂️
Est-ce que les exercices sont un bon outil pour soulager la douleur à la maison? La réponse est à la fois un mythe et une réalité.
C’est un mythe si l’on croit qu’il existe des exercices universels trouvés sur Internet qui s’appliquent à tout le monde et qui garantissent un soulagement. La douleur est unique et propre à chaque individu. On ne peut donc pas simplement suivre des recommandations générales en pensant qu’elles fonctionneront automatiquement pour soi.
C’est une réalité dans le sens où les exercices, réalisés dans les amplitudes de mouvement confortables et en évitant celles qui aggravent la douleur, constituent un excellent outil. Ils permettent de stimuler l’épaule, de développer l’endurance musculaire et de réduire progressivement la sensibilité. Le mouvement, effectué dans une zone « confort-inconfort », aide le cerveau à relâcher ses mécanismes de protection et accélère la diminution des symptômes.
👉 Le mot d’ordre : bouger! Cela peut se faire avec des poids, des élastiques, ou simplement en poursuivant vos activités quotidiennes (ménage, vaisselle, etc.), à condition de rester dans des amplitudes tolérées et d’arrêter dès que la douleur devient trop présente ou que la fatigue s’installe. On se repose ensuite, et on reprend le lendemain ou le surlendemain.
Solution #5 | Consulter avec un professionnel: Qui consulter 🤷🏽♂️
Si vous vous demandez si consulter un professionnel de la santé peut être une solution efficace pour soulager la douleur à l’épaule, la réponse est oui… mais aussi non.
C’est une réalité, car certains professionnels qualifiés offrent des traitements efficaces et adaptés. Mais c’est aussi un mythe, car il existe des intervenants peu formés ou non encadrés dont l’aide repose surtout sur l’effet placebo, sur le fait de dépenser de l’argent, ou simplement sur le contact physique dans une région sensible, ce qui peut temporairement soulager sans réellement traiter le problème.
👉 Au Canada, les meilleurs professionnels pour le diagnostic, le traitement et la prévention des troubles neuro-musculo-squelettiques sont les docteurs en chiropratique ou le physiothérapeute. Encadrés par un ordre professionnel, ils s’intègrent pleinement dans le système de santé. Leur approche combine :
le diagnostic précis,
des ajustements chiropratiques et mobilisations articulaires,
des thérapies manuelles (dont le massage),
des programmes de rééducation et d’exercices spécifiques,
et surtout de l’éducation pour favoriser l’autonomie et éviter la dépendance thérapeutique à long terme.
Ça tombe bien! Notre clinique offre des consultations en personne sur la Rive-Sud de Montréal ainsi que des vidéoconférences accessibles partout dans le monde pour vous aider à soulager vos douleurs à l’épaule. Prenez rendez-vous en ligne dès maintenant et reprenez le contrôle rapidement!

👉 En Europe (notamment en France), les professionnels les plus qualifiés sont les masseurs-kinésithérapeutes (équivalents des physiothérapeutes), qui sont reconnus et encadrés par le système de santé.
⚠️ Dans tous les cas, il est préférable d’éviter les intervenants non encadrés par un ordre professionnel, comme certains ostéopathes, chiropracteurs « hors système », ou kinésiologues formés uniquement en écoles privées, puisque l’absence de normes et de supervision peut compromettre la sécurité du public.
Conclusion
Les douleurs à l’épaule sont fréquentes, mais dans la majorité des cas, elles peuvent être soulagées par des mesures simples à la maison et un mode de vie actif. Comprendre les causes, appliquer les bons gestes et consulter un professionnel au besoin permet de retrouver rapidement une meilleure qualité de vie.
Si vous n’avez pas trouvé réponse à vos questions concernant votre douleur à l’épaule, n’hésitez pas à nous les écrire en commentaire au bas de cet article de blogue ou sous la vidéo YouTube associée ci-dessous. Un membre de notre équipe se fera un plaisir de vous répondre et de vous fournir de l’information générale pour vous aider à retrouver plus rapidement votre autonomie face à votre problème.
FAQ – Douleurs à l’épaule
1. Est-ce normal d’avoir mal à l’épaule la nuit?
La question de savoir s’il est « normal » d’avoir mal à l’épaule la nuit est délicate. En effet, certaines douleurs nocturnes peuvent être un drapeau rouge, c’est-à-dire un signe d’urgence médicale.
Il faut cependant replacer les choses en contexte. La douleur nocturne devient inquiétante lorsqu’elle est présente en tout temps, peu importe la position adoptée (sur le dos, le côté ou le ventre), sans aucune variation selon les mouvements ou les postures. Autrement dit, si aucune position n’atténue ou n’aggrave la douleur et que celle-ci reste constante, comme une douleur « hors de contrôle », cela peut indiquer une problématique sérieuse qui mérite une consultation médicale rapide.
À l’inverse, beaucoup de douleurs à l’épaule la nuit proviennent simplement du fait que certaines positions de sommeil accentuent la sensibilité. Par exemple, dormir sur l’épaule douloureuse peut augmenter l’inconfort, tandis que d’autres positions (sur le dos, sur l’autre côté) peuvent le réduire. Dans ces cas, il s’agit d’adapter temporairement son hygiène de sommeil pour trouver la position la plus confortable.
👉 L’objectif est surtout d’éviter que le manque de sommeil devienne un facteur aggravant. On sait qu’un cerveau fatigué et irrité aura plus de difficulté à gérer la douleur au fil des semaines.
2. Quels exercices éviter en cas de douleur à l’épaule?
La question de savoir quels exercices éviter en cas de douleur à l’épaule peut sembler simple, mais elle n’a pas vraiment de sens. La douleur est unique et propre à chaque individu. Par conséquent, il n’existe aucun exercice interdit à 100 %.
Tout exercice, s’il est effectué au-delà de vos limites et de votre zone d’inconfort, peut entretenir les symptômes et contribuer à garder l’épaule « bloquée ». L’important est de choisir des exercices simples avec des poids ou des élastiques, et de rester dans des amplitudes de mouvement confortables ou légèrement sensibles, en évitant le plus possible la douleur.
👉 Concrètement, sur une échelle de 0 à 10, on reste dans la zone 1 à 6. On évite les niveaux 7, 8 ou 9, non pas parce qu’ils vont causer une blessure, mais parce qu’ils risquent de maintenir inutilement les mécanismes de protection de l’épaule.
3. La douleur à l’épaule peut-elle venir du cou?
Oui, c’est une possibilité.
Tout comme la douleur au dos peut irradier plus loin que son site d’origine (par exemple vers la hanche ou jusqu’au genou), la douleur cervicale peut se propager vers l’omoplate, le dessus de l’épaule, l’arrière du bras, le triceps ou même jusqu’au coude. On appelle ce phénomène une douleur référée, c’est-à-dire une douleur ressentie à distance du véritable problème.
Pour différencier une douleur d’origine cervicale d’une douleur d’origine à l’épaule, on observe ce qui déclenche le plus de symptômes :
Si bouger le cou augmente la douleur à l’épaule davantage que de bouger l’épaule, la source est probablement cervicale.
À l’inverse, si c’est le mouvement de l’épaule qui provoque la douleur (à l’épaule ou parfois dans le cou), il est fort probable que l’épaule elle-même soit en cause.
4. Combien de temps dure une tendinite à l’épaule?
Si on se fie à ce qu’on lit sur Internet, on voit souvent que la tendinite peut durer quelques jours, quelques semaines, voire même des années. Pourtant, il faut comprendre que la « tendinite » est un mythe. Comme expliqué dans cet article, il est maladroit de penser que toutes les douleurs aux tendons sont liées à un processus inflammatoire.
La réalité est que la majorité des soi-disant tendinites sont en fait des tendinopathies. Autrement dit, le tendon est sensible, mais sans inflammation. Cela s’inscrit dans le cadre des douleurs non spécifiques de l’épaule : il n’y a rien de déplacé, coincé, endommagé ou réellement inflammé, mais certains tendons — notamment ceux de la coiffe des rotateurs — peuvent devenir temporairement sensibles.
Une tendinopathie, comme toute douleur non spécifique à l’épaule, peut se résorber d’elle-même, sans traitement ni intervention, généralement dans un délai de 4 à 12 semaines. Le facteur déterminant sera votre attitude autonome, positive et objective, en maintenant du mouvement dans votre zone « confort-inconfort » et en évitant la sédentarité.
👉 Si toutefois vous n’arrivez pas à vous sentir autonome face à votre douleur, que celle-ci vous cause de l’anxiété ou de l’inquiétude, ou si vous avez encore des questions, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé.
5. La douleur à l’épaule peut-elle être grave?
La douleur à l’épaule devient préoccupante lorsque vos mouvements, vos actions, vos positions ou même certains moments de la journée n’ont aucun effet sur son intensité — ni pour l’améliorer, ni pour l’empirer. Lorsqu’on a l’impression d’avoir perdu tout contrôle sur une douleur à l’épaule, un peu comme un mal de dents qui augmente rapidement en 24 à 72 heures, cela suggère que la cause dépasse le simple problème musculaire, articulaire ou nerveux. Dans ce cas, il faut absolument consulter à l’urgence.
En effet, certaines conditions sérieuses comme des problèmes cardiaques ou pulmonaires, un AVC ou d’autres accidents cardiovasculaires peuvent se manifester par une douleur référée à l’épaule, au dos ou au cou.
👉 Si votre douleur à l’épaule s’accompagne de symptômes comme des nausées, des vertiges, des étourdissements, des sueurs, une perte de conscience ou des sensations de chaleur inhabituelles, ces signes sont bien plus importants que l’intensité de la douleur elle-même. Dans ce cas, n’attendez surtout pas avant de consulter un professionnel de santé qualifié.
6. La douleur à l’épaule peut-elle être grave?
7. Est-ce qu’une douleur à l’épaule peut venir du cœur?
Oui, les douleurs à l’épaule peuvent parfois provenir du cœur.
Quand l’origine est cardiaque, ce sont souvent des actions banales — comme monter des escaliers, grimper une côte ou réaliser des activités quotidiennes qui normalement ne devraient pas causer d’inconfort — qui déclenchent les symptômes. Ceux-ci peuvent inclure : essoufflement, difficultés à respirer, nausées, vertiges, confusion, ou encore des pressions ressenties dans l’épaule, le dos ou le cou.
👉 Dans une telle situation, il faut consulter sans attendre, car ces signes peuvent indiquer que le cœur a de la difficulté à fonctionner correctement.
8. Puis-je m’entraîner avec une douleur à l’épaule?
Penser que vous ne pouvez pas vous entraîner avec une douleur à l’épaule démontre un manque d’autonomie et l’adoption de pensées négatives vis-à-vis de votre condition. C’est ce qu’on appelle des drapeaux jaunes : croire que nos actions risquent d’empirer la douleur plutôt que de contribuer à son amélioration.
La seule raison valable d’arrêter complètement l’entraînement, c’est si vous êtes incapable de régresser vos exercices. La régression peut se faire en diminuant la charge (le poids), en réduisant l’amplitude du mouvement (ne pas aller jusqu’au mouvement complet), ou encore en ajustant le nombre de répétitions et de séries. L’objectif est de trouver un volume d’entraînement qui reste dans votre zone confort-inconfort.
Si aucune régression n’est possible, il vaut mieux éviter temporairement la musculation et privilégier les activités aérobiques. Le vélo stationnaire, la natation, la marche ou l’elliptique sont d’excellentes options pour rester actif, stimuler le système cardiovasculaire et favoriser un soulagement plus rapide de la douleur à l’épaule.
9. Quels sont les signes d'une tendinite à l'épaule?
Les signes d’une tendinite à l’épaule peuvent varier. Le plus souvent, les personnes touchées ont de la difficulté à lever le bras dans les airs. Concrètement, c’est le mouvement appelé abduction (lever le bras sur le côté, à l’horizontale) qui devient douloureux ou limité, surtout passé un certain angle.
À titre comparatif :
Une bursite entraîne généralement une perte d’amplitude plus importante, mais partielle.
Une capsulite (ou épaule gelée), elle, provoque une raideur extrême avec une épaule presque complètement bloquée, rendant le mouvement difficile, voire impossible, dans la majorité des directions.
10. Quels sont les symptômes d'un nerf coincé dans l'épaule?
Les symptômes de nerf coincé à l’épaule réservent souvent des surprises. Contrairement à ce qu’on entend fréquemment, il est impossible qu’un nerf soit coincé si vous n’avez que de la douleur localisée à l’épaule ou qui s’arrête dans l’avant-bras.
Pour qu’un nerf soit réellement coincé, il doit y avoir une douleur qui irradie plus loin que le site initial, car les nerfs de l’épaule prennent leur origine dans le cou. Ainsi, lorsqu’un nerf cervical est irrité ou comprimé, la douleur peut se propager jusque dans le bras, la main, voire jusque dans le pouce ou le petit doigt, selon le trajet du nerf atteint.
👉 Une douleur qui ne dépasse pas le coude n’est pas un signe de nerf coincé. On peut parler de douleur diffuse, mais pas d’une atteinte nerveuse.
De plus, un nerf coincé ne provoque jamais uniquement de la douleur locale. Pour poser un tel diagnostic, il faut que la douleur soit accompagnée de signes objectifs comme :
une perte de force,
une perte de réflexe,
ou une perte de sensation.
Même une douleur très intense (10/10) n’est pas suffisante pour conclure à un nerf coincé ni pour l’associer automatiquement à de l’arthrose sévère ou à une hernie discale cervicale.