Douleur chronique - Une fausse vérité dangereuse propagée par le Centre Kinetic de Mirabel
- 21 mars
- 3 min de lecture
Dans une récente vidéo publiée par le Centre Kinetic à Mirabel, le kinésiologue Olivier Perron, propriétaire de la clinique, prétend que « apprendre à vivre avec la douleur chronique » est une fausseté.
Une affirmation qui peut sembler attrayante pour un public vulnérable… mais qui démontre un dangereux manque de compréhension des mécanismes de la douleur persistante.
Douleur Chronique: Nous vous invitons à regarder la vidéo associée ⬇️ pour obtenir plus de contexte et d’explications. 🤔 Rejoignez également notre communauté lors de nos vidéos en direct, où cette question a été abordée, sur YouTube, Twitch et TikTok, chaque lundi soir dès 19 h. 🎥
Ce genre de discours, quand il vient d’un professionnel non habilité à diagnostiquer, traiter ou encadrer médicalement la douleur chronique, brouille les pistes et nuit gravement à la santé publique.
❓ Est-ce vrai qu’on ne devrait jamais apprendre à vivre avec la douleur ?
Non. Et oui. Mais surtout, pas comme il le pense.
L’expression « apprendre à vivre avec la douleur » ne signifie pas abandonner, souffrir en silence, ou baisser les bras.
Elle signifie reprendre le contrôle, faire la paix avec son corps, et intégrer la douleur dans son quotidien pour fonctionner malgré elle, plutôt que de la fuir à tout prix.
Ce que M. Perron semble ignorer, c’est que le cerveau joue un rôle central dans la perception de la douleur, surtout lorsqu’elle devient chronique.
🔍 Différence entre douleur aiguë et douleur chronique
La douleur aiguë, c’est comme se frapper le doigt avec un marteau : la douleur est claire, bien localisée, et liée à une blessure précise.
La solution ? Éviter de répéter le traumatisme et laisser le corps guérir.
Mais la douleur chronique, c’est une autre histoire. Elle dépasse les délais normaux de guérison tissulaire, persiste sans raison apparente, et devient elle-même la problématique principale.
Elle n’est plus seulement physique. Elle est biopsychosociale : influencée par le stress, les pensées catastrophiques, l’hypervigilance… et souvent entretenue par une incompréhension de ce qui se passe.
🧠 Le cerveau, un amplificateur ou un modérateur de douleur
Prenons un exemple : des pratiquants d’arts martiaux frappent leurs tibias pour les désensibiliser. Pourquoi ça fonctionne ? Parce que le cerveau comprend que c’est volontaire, contrôlé, sécuritaire.
Mais si, à chaque impact, la personne se répète : « je vais me casser une jambe », alors même un coup léger devient une menace perçue, et le cerveau augmente la douleur.
C’est exactement ce qui se passe avec la douleur chronique :👉 Plus on craint la douleur, plus on la ressent! Plus on évite le mouvement, plus le corps devient sensible!
📉 Pourquoi ce genre de discours est problématique
Dire que l’acceptation de la douleur est une erreur, c’est :
❌ Renier 20 ans de littérature scientifique en douleur chronique
❌ Stigmatiser les personnes souffrantes
❌ Encourager l’acharnement thérapeutique et les traitements inutiles
❌ Favoriser la dépendance à la thérapie plutôt que l’autonomie du patient
Le tout, sans être formé ni habilité à faire un diagnostic différentiel entre douleur chronique, maladie auto-immune, douleur inflammatoire ou douleur référée viscérale.
🛑 Le problème avec l’effet Dunning-Kruger
L’effet Dunning-Kruger, c’est quand une personne avec peu de connaissances pense tout savoir sur un sujet complexe.
Et malheureusement, c’est ce qu’on observe ici.
Le kinésiologue a probablement lu ou entendu quelques notions sur la douleur chronique… mais n’a ni la profondeur clinique, ni l’expérience terrain, ni l’autorité médicale pour en parler comme s’il était spécialiste.
Et quand on s’adresse à des patients souffrants, vulnérables, désespérés, on a le devoir éthique de se taire… ou de référer à plus compétent que soi.
✅ Ce que dit réellement la science
🔹 L’acceptation n’est pas une soumission, c’est un passage obligé pour s’en sortir.
🔹 La douleur chronique n’est pas curable dans tous les cas, mais elle est gérable.
🔹 L’objectif n’est pas de tout effacer, mais de remettre la douleur à sa place.
Et pour ça, il faut :
✔️ De l’éducation clinique claire
✔️ Une réintégration progressive du mouvement
✔️ Un encadrement rigoureux par des professionnels formés : chiropraticiens et physiothérapeutes au Québec, massokinésithérapeutes en France.
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🩺 Avec un docteur en chiropratique formé à la douleur chronique
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