Ostéopathie et AVC : Ce que vous devez savoir pour votre sécurité
- il y a 15 heures
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L’actualité récente a ébranlé bien des gens : un homme de 49 ans de Sainte-Eustache est décédé à la suite d’un AVC, quelques semaines après avoir consulté à plusieurs reprises un ostéopathe pour des douleurs au cou et au dos. Le rapport du coroner Marie-Chantal Lafrenière est sans équivoque : une manipulation cervicale traumatique est probablement liée au décès.
« Il est crucial d’encadrer la profession afin d’assurer la protection du public et pour garantir la compétence et l’intégrité des membres par une formation de haut niveau standardisée », déclare le coroner.
Mais que s’est-il vraiment passé ? Et surtout, comment peut-on prévenir ce genre de situation ?
L’ostéopathie : ni médecin, ni diagnosticien
Contrairement à un docteur en chiropratique ou un physiothérapeute, l’ostéopathe n’est pas un professionnel de la santé réglementé au Québec. Il n’a pas l’autorisation légale de poser un diagnostic, d’évaluer des signes vitaux, ni d’interpréter l’origine exacte d’une douleur. Sa pratique repose souvent sur des techniques manuelles, mais sans cadre normatif clair, sans reconnaissance officielle ni examen d’entrée dans un ordre professionnel.
Dans le cas rapporté, l’homme ressentait des douleurs cervicales avec des nausées, des vertiges et une aggravation continue. Il a tout de même été traité plusieurs fois par un ostéopathe sans amélioration. Ce manque de résultats, couplé à des signes cliniques inquiétants, aurait dû entraîner une référence immédiate vers le système médical d’urgence.
AVC et douleurs au cou : un lien dangereux si mal interprété
Il est important de comprendre que les AVC ne sont pas toujours déclenchés par une manipulation, mais peuvent être en cours sans qu’on s’en rende compte. Les douleurs au cou, les nausées et les vertiges peuvent être les premiers signes d’un AVC en évolution. Si un professionnel ne possède pas les outils cliniques pour faire une évaluation neurologique, le risque est grand de passer à côté.
Un chiropraticien ou un physiothérapeute aurait effectué des tests orthopédiques, neurologiques, des mesures de signes vitaux et aurait pu détecter qu’on n’avait pas affaire à une problématique musculo-squelettique banale.
Le vrai problème : retarder la bonne référence
Ce drame ne découle pas simplement d’une manipulation. Il découle surtout d’un retard de référence médicale. Quand les symptômes s’aggravent sans aucune amélioration après une ou deux visites, le devoir d’un praticien manuel est de référer — pas de répéter le même traitement en espérant un miracle.s.
Une comparaison frappante : pierre aux reins et douleurs lombaires
Ce tragique décès souligne une faille dans l’encadrement de l’ostéopathie au Québec. Il rappelle l’importance d’une formation rigoureuse, de limites claires dans le champ de pratique, et surtout, de ne jamais banaliser une douleur accompagnée de signes neurologiques.
Vous avez des questions sur les manipulations, les signes de danger, ou l’encadrement des professionnels ? Écrivez-nous dans les commentaires ou regardez la vidéo complète au début de cet article pour tout comprendre.
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